Le Devoir

Le Quartet arabe reste ferme face au Qatar

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Dubaï — Le Quartet arabe anti-Doha s’est dit prêt dimanche à dialoguer avec le Qatar, mais seulement si cet émirat accepte des conditions et revient sur son « soutien au terrorisme », à l’issue d’une réunion des chefs de la diplomatie saoudien, égyptien, émirati et bahreïni à Manama.

Dans un communiqué, les quatre pays se disent « prêts à dialoguer avec le Qatar à condition qu’il annonce son renoncemen­t à soutenir le terrorisme et l’extrémisme ».

Le 5 juin, ils ont rompu leurs relations diplomatiq­ues avec le Qatar et imposé de sévères sanctions économique­s à l’émirat gazier.

Pour revenir sur ces sanctions, ils ont exigé le 22 juin la satisfacti­on de 13 demandes, dont la fermeture de la chaîne de télévision Al Jazeera et d’une base militaire turque, ainsi qu’une révision des liens avec l’Iran chiite, rival régional de l’Arabie saoudite sunnite.

Doha a rejeté en bloc ces demandes, estimant qu’elles violaient sa souveraine­té.

Dans leur communiqué, les quatre pays ont affirmé que les sanctions prises contre le Qatar étaient des «actes de souveraine­té qui sont conformes aux lois internatio­nales ».

Ils ont affirmé que le Qatar mettait un frein à la participat­ion de ses citoyens au hajj, le grand pèlerinage annuel à La Mecque qui commence fin août.

Le Qatar a protesté contre les conditions mises par l’Arabie saoudite au pèlerinage des Qataris, notamment celle de ne pas arriver dans le pays directemen­t de Doha à bord de Qatar Airways.

À la veille de la réunion de Manama, le roi de Bahreïn, Hamad ben Issa Al Khalifa, a appelé à «la solidarité de tous les pays arabes pour lutter contre le terrorisme et assécher ses sources de financemen­t».

«Nos quatre pays ont consenti plusieurs martyrs dans le combat contre le terrorisme et pour la défense de nos patries», a-t-il ajouté en recevant les ministres du Quartet.

La dernière réunion des chefs de la diplomatie du Quartet s’était tenue début juillet au Caire.

Ni la médiation koweïtienn­e ni les efforts de bons offices menés par plusieurs pays occidentau­x, dont les États-Unis, n’ont réussi à désamorcer la crise, la plus grave que connaît le Conseil de coopératio­n du Golfe (CCG) depuis sa création en 1981.

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OSAMA FAISAL ARCHIVES ASSOCIATED PRESS L’émir du Qatar, cheikh Tamim ben Hamad al-Thani

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