COUPE ROGERS
L’HEURE DE ZVEREV A SONNÉ
Roger Federer aurait sans doute aimé ajouter la ville de Montréal à son tableau de chasse, mais un jeune loup est venu lui mettre des bâtons dans les roues dimanche. Grâce à une performance de haut niveau, l’Allemand Alexander Zverev a remporté la finale de la Coupe Rogers, 6-3, 6-4, en seulement 68 minutes.
Grâce à une performance de haut niveau dans toutes les phases du jeu, l’Allemand Alexander Zverev a remporté la finale du simple de la Coupe Rogers grâce à une victoire sans équivoque de 6-3, 6-4 face au Suisse Roger Federer, dimanche après-midi, sur le court central du Stade Uniprix.
Tombeur de Denis Shapovalov en demi-finale samedi, Zverev, qui n’a que 20 ans, a signé une dixième victoire consécutive cette année et a remporté un deuxième titre en autant de semaines après son triomphe à Washington dimanche dernier.
Jeunesse
Plus jeune finaliste à la Coupe Rogers depuis Novak Djokovic en 2007, Zverev compte maintenant cinq titres cette année, le même nombre que Federer.
Il n’a perdu qu’un match en finale en 2017, contre Federer lors de l’Omnium de Halle, le 25 juin. Federer l’avait emporté 6-1, 6-3 en 53 minutes.
Mais cette fois, c’est Zverev qui a été dominant et expéditif contre un Federer beaucoup moins incisif au service qu’il ne l’avait été la veille contre le Néerlandais Robin Haase.
On a pu le constater dès les premiers instants de l’affrontement, quand Zverev s’est donné une balle de bris au deuxième jeu, et de nouveau au quatrième.
Il a laissé filer la première sur une erreur directe, mais n’a pas raté la seconde. Zverev a forcé son célèbre adversaire à pousser un revers loin à l’extérieur des lignes de côté, ce qui procurait au jeune Allemand une avance de 3-1.
À partir de ce moment, Zverev n’a jamais donné l’occasion à Federer de récupérer ce bris. Lors de ses trois jeux suivants au service, Zverev n’a concédé que cinq points et il a bouclé la première manche en 29 minutes sans faire face à une seule balle de bris.
Emprise
Zverev a maintenu son emprise sur le match pendant la deuxième manche, tout particulièrement à son service sauf lors du deuxième jeu lors duquel il a fait face à trois balles de bris. Il a répondu avec deux de ses six as du match, privant le Suisse de sa seule vraie chance de percer la muraille de son adversaire. Avec une avance de 5-4 et de retour au service, Zverev a inscrit les quatre points requis sans en donner un seul pour clore le match en 68 minutes.
Titre québécois
Deux fois champion à Toronto, en 2004 et en 2006, Federer était encore à la recherche d’un premier triomphe en terre québécoise, après quatre visites infructueuses à Montréal. Il en était à sa deuxième finale en terre québécoise, après son duel contre le Serbe Novak Djokovic, qui l’avait battu en trois manches en 2007.
En l’emportant, Federer aurait ajouté un 94e titre à son imposant palmarès, ce qui lui aurait permis de rejoindre le Tchèque Ivan Lendl au deuxième rang à ce chapitre dans l’histoire du tennis masculin. L’Américain Jimmy Connors trône au premier rang avec 109 triomphes.
Avec une victoire, Federer se serait aussi assuré d’être première ou deuxième tête de série aux Internationaux des États-Unis, qui se mettront en branle dans 15 jours. Et il se serait placé en meilleure position pour se hisser au premier rang du classement mondial à l’issue du tournoi de Cincinnati dimanche prochain.
Le Suisse de 36 ans, qui connaît une année remarquable avec cinq triomphes, s’est présenté sur le court central du Stade Uniprix fort d’un dossier de 35-2. Il avait gagné ses 16 derniers matchs, mais Zverev connaissait aussi d’excellents moments avec neuf victoires consécutives, incluant celle obtenue en finale du tournoi de Washington dimanche dernier, contre le Sud-Africain Kevin Anderson.