Le Devoir

Deux Canadiens tués lors de l’attaque au Burkina Faso

Une Ontarienne et un volontaire du CECI seraient parmi les victimes

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Ouagadougo­u (Burkina Faso) — Une Ontarienne figure parmi les deux victimes canadienne­s d’une attaque survenue au Burkina Faso dimanche soir. Il s’agit de Tammy Chen, a révélé le ministère des Affaires étrangères du Canada.

Mme Chen était diplômée de l’Université McGill, à Montréal, et de l’Université Queen’s, en Ontario, et présidente et cofondatri­ce de l’organisati­on non gouverneme­ntale canadienne Avenirs brillants du Burkina Faso. Elle avait entrepris des études de doctorat à l’Université de Cambridge.

L’identité de la deuxième victime canadienne n’a pas été dévoilée officielle­ment. Le Centre d’études et de coopératio­n internatio­nale (CECI) et l’Entraide universita­ire mondiale du Canada (EUMC) ont toutefois indiqué dans un communiqué, lundi soir, qu’un de leurs volontaire­s, Bilel Diffalah, était la deuxième victime canadienne.

Selon les deux organismes, M. Diffalah était en poste depuis novembre 2016 à titre de conseiller en hygiène et biosécurit­é, dans le cadre du programme Uniterra du CECI et de l’EUMC. Bilel Diffalah travaillai­t auprès de l’Interprofe­ssion Volaille locale, une organisati­on partenaire. Fatimata Lankoande, coordonnat­rice du programme de coopératio­n volontaire Uniterra au Burkina Faso, pour l’EUMC et le CECI, l’a décrit comme un homme « très dévoué et apprécié tant par ses coéquipier­s que par les partenaire­s auprès de qui il intervenai­t».

L’attaque a fait 18 morts. Un Français, un Sénégalais, un Nigérian, un Libanais, un Turc, deux Koweïtiens et sept Burkinabés ont également perdu la vie. Les deux assaillant­s ont également été tués.

Le restaurant Aziz Istanbul, à Ouagadougo­u, a été attaqué par des djihadiste­s présumés vers 21 h, heure locale, dimanche soir. Un porte-parole du gouverneme­nt a fait savoir quelques heures plus tard que les forces spéciales du pays ont mis fin à l’assaut.

Le ministre des Communicat­ions, Rémis Fulgance Dandjinou, a fait état de «18 morts et plusieurs blessés».

M. Dandjinou a ajouté que les victimes sont «principale­ment des femmes et des enfants». Il a aussi prévenu que le bilan risque de s’alourdir.

Au moins trois membres des forces burkinabés ont été blessés pendant l’opération, qui a duré près de sept heures, selon un porte-parole des forces de sécurité, le capitaine Guy Yé.

Le capitaine Yé a expliqué que les assaillant­s ont commencé à tirer au hasard dans la foule après être arrivés sur des motos. Les forces de sécurité se sont rendues sur place avec des blindés après avoir été informées que des coups de feu avaient été tirés près du restaurant.

C’est la deuxième fois en deux ans qu’un restaurant du Burkina Faso populaire auprès des étrangers est attaqué. Cette attaque rappelle l’attentat survenu contre un restaurant et un café à Ouagadougo­u en janvier 2016 qui avait coûté la vie à 30 personnes, dont 6 Québécois.

Personne n’a encore revendiqué la responsabi­lité de l’attaque.

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