Être jeunes libéraux, une autre façon d’être trop Canadiens
On se demande parfois sur quelle planète vivent ces jeunes libéraux qui proposent une vision néolibérale de la société québécoise. Ces derniers suggèrent des modifications au cursus pédagogique du secondaire pour y ajouter de nouveaux cours et des stages en entreprise, comme si le milieu de l’éducation avait besoin de tels bouleversements à la suite des politiques d’austérité du gouvernement Couillard. De plus, en proposant la création d’un ordre professionnel chez les enseignants, ils heurtent les syndicats de plein fouet en introduisant de nouveaux acteurs, qui risquent d’ajouter une couche supplémentaire dans la structure déjà fort complexe du monde de l’éducation.
Mais là où l’aveuglement atteint son comble, c’est lorsque les jeunes libéraux proposent l’ouverture des écoles primaires anglaises aux francophones québécois. Cette aberration constitue une nouvelle attaque contre la loi 101 en nous ramenant au « bill 63 » qui assurait le libre-choix aux parents francophones en leur permettant d’inscrire leurs enfants à l’école anglaise. Ce retour en arrière témoigne de la pauvreté du discours amnésique libéral en matière linguistique.
Ce geste provocateur envers les Québécois est révélateur des idées qui circulent dans ce parti, pour qui l’adhésion parfois aveugle aux valeurs canadiennes fait oublier sa loyauté première envers le Québec. À vouloir être trop Canadiens, n’en vient-on pas à renier les valeurs fondamentales d’un Québec francophone et distinct? Marcel Perron Neuville, le 13 août 2017