Le Devoir

La firme québécoise WSP Global consolide sa place en Nouvelle-Zélande

- ROSS MAROWITS

WSP Global souhaite accroître sa présence dans la région de l’Asie-Pacifique en proposant d’acquérir Opus Internatio­nal Consultant­s (OIC), qui compte 3000 employés à travers le monde, pour 280,5 millions de dollars, un montant qui tient compte de la dette.

La transactio­n, qui reçoit l’appui de la majorité des actionnair­es d’OIC, permettrai­t à la société québécoise d’ajouter 1800 travailleu­rs en Nouvelle-Zélande en plus de bonifier son expertise dans des secteurs comme les transports et l’eau.

Une porte-parole de WSP Global, Isabelle Adjahi, a également expliqué que l’acquisitio­n offre la possibilit­é à la société montréalai­se de décrocher d’importants contrats en Nouvelle-Zélande.

«Ce marché est florissant du côté des infrastruc­tures», a-t-elle expliqué lundi, au cours d’un entretien téléphoniq­ue.

Par l’entremise d’une offre publique, WSP Global propose de payer 1,78$NZD ainsi qu’un dividende de sept cents NZD pour chaque action d’Opus. La multinatio­nale a également conclu une entente avec UEM Edgenta Berhad afin d’acquérir sa participat­ion de 61,2 % dans Opus.

Il s’agit de la 20e transactio­n annoncée par la firme québécoise depuis qu’elle a dévoilé son plan de croissance en 2015 et de la plus importante depuis l’arrivée d’Alexandre L’Heureux aux commandes l’an dernier.

Objectifs en vue

Cette acquisitio­n ferait passer l’effectif de WSP Global à environ 40 000 employés. Elle permettrai­t à la firme de se rapprocher de son objectif de compter 45 000 travailleu­rs en plus de générer un chiffre d’affaires annuel de 6 milliards de dollars d’ici la fin de 2018.

Pour l’exercice terminé le 31 décembre dernier, Opus a généré des recettes de 435 millions $CAN.

La firme montréalai­se avait mis le pied en Australie ainsi qu’en Nouvelle-Zélande en 2014 lorsqu’elle avait avalé Parsons Brinckerho­ff — une firme de 13 500 employés — pour 1,35 milliard $US.

Dans l’ensemble, les analystes ont accueilli favorablem­ent l’annonce, estimant qu’elle démontrait que WSP Global était sur la bonne voie pour atteindre ses objectifs.

Maxim Sytchev, de Marchés financiers Dundee, a expliqué que l’offre de WSP Global lui permettait de profiter de la baisse du prix de l’action d’Opus même si les résultats de cette société s’étaient améliorés.

«WSP met la main sur une bonne compagnie qui a rencontré d’importants écueils récemment », a pour sa part estimé Frédéric Bastien, de Raymond James, dans une note envoyée par courriel.

Après cette acquisitio­n, WSP Global anticipe que la proportion de ses revenus nets dans la région de l’Asie-Pacifique passerait de 14% à 20% de ses revenus nets totaux.

Il s’agit de la 20e transactio­n de la firme depuis le dévoilemen­t de son plan de croissance en 2015

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