Le Devoir

Mort d’un coureur au marathon Québec-Lévis

L’athlète originaire de Saint-Augustin-de-Desmaures a subi un malaise cardiaque à deux kilomètres de l’arrivée

- AMÉLI PINEDA

Moins d’une semaine après le décès d’un participan­t à l’Ironman de Tremblant, le 20e Marathon SSQ Lévis-Québec a été assombri par la mort subite d’un coureur de 30 ans. Ces tragiques incidents, qui se produisent dans des circonstan­ces spectacula­ires, demeurent toutefois rares, assure une cardiologu­e.

« Les risques de mourir chez les gens qui font un sport d’endurance sont inférieurs à 1 patient sur 100 000. Il y a beaucoup plus de bénéfices à faire des activités physiques que de dangers », assure Dre Anique Ducharme de l’Institut de cardiologi­e de Montréal.

Dimanche, Maxime Pouliot Rochefort est décédé des suites d’un arrêt cardioresp­iratoire subi peu avant 9 h alors qu’il participai­t à l’épreuve du demi-marathon.

Le coureur originaire de Saint-Augustin-de-Desmaures a subi un malaise cardiaque à deux kilomètres de l’arrivée.

L’homme a été secouru par les équipes d’urgence situées le long du parcours jusqu’à l’arrivée des ambulancie­rs. Le décès du coureur a été constaté à l’hôpital.

«Une mort subite lorsqu’on a moins de 35 ans est souvent due à une malformati­on congénital­e cardiaque ou à une maladie génétique qu’on ignorait et qui sans doute n’aurait même pas pu être décelée», souligne Dre Ducharme, sans se prononcer sur le cas précis du coureur.

Les organisate­urs du marathon étaient attristés de la tournure de l’événement qui a accueilli au total près de 8200 participan­ts. Par voie de communiqué, ils ont offert leurs condoléanc­es à la famille de M. Pouliot Rochefort.

«Tout le monde est secoué. Nous avons su que des proches étaient présents à l’événement alors on a tenté de les retrouver dans la foule. C’est très difficile de devoir annoncer qu’un coureur est transporté à l’hôpital. On ne s’attend jamais à une fin tragique lors d’un événement comme celui-ci», souligne Chantal Lachance, vice-présidente de Gestev, producteur de l’événement.

Imprévisib­le

Dre Ducharme mentionne qu’il est difficile de prévoir un tel drame. Bien que ces tragédies frappent l’imaginaire, la cardiologu­e insiste sur la rareté de celles-ci.

«Une mort subite, ça reste un cas rare. Ça touche des gens qui sont en forme. Il faut être attentif. Si on ressent des symptômes particulie­rs lors de l’entraîneme­nt, comme des palpitatio­ns, des étourdisse­ments, ou encore un malaise thoracique, il est important de consulter, mais encore là, c’est loin d’être la norme», indique-t-elle.

L’Ironman de Mont-Tremblant a aussi été endeuillé à la suite de la mort de Jean-François Chalifour. Le médecin et chef du service de pneumologi­e du Centre intégré universita­ire de santé et de services sociaux (CIUSSS) des Laurentide­s s’est effondré lors de la portion de course à pied de l’épreuve.

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