Pas de surchauffe sur le marché immobilier montréalais
Le marché immobilier montréalais se porte bien, soutenu par la vigueur économique et celle du marché du travail. Il faut cependant s’attendre à ce que la remontée des taux d’intérêt directeurs amorcée au Canada depuis juillet se poursuive, ce qui limitera graduellement l’activité résidentielle.
Les ventes résidentielles dans la région de Montréal ont atteint le mois dernier un sommet mensuel en huit ans, selon la Chambre immobilière du Grand Montréal. Ainsi, 2893 ventes ont été réalisées, 6% de plus qu’en septembre 2016. Le prix moyen d’une propriété résidentielle dans le Grand Montréal a augmenté de 2,6% le mois dernier par rapport à septembre 2016, à 364 862$. La Fédération des chambres immobilières du Québec attribue les hausses mensuelles dans le Grand Montréal à la création d’emploi robuste, à la confiance des consommateurs et à l’immigration.
Mercredi, la Chambre immobilière de Toronto soulignait que les ventes de logements dans la région du Grand Toronto ont reculé de 35% en septembre, par rapport au même mois l’an dernier, même si les prix ont généralement continué de grimper. Le prix de vente moyen pour tous les genres de propriétés vendues en septembre a progressé de 2,6% par rapport à l’an dernier, pour atteindre 775 546 $. Il s’agissait de la première hausse d’un mois à l’autre depuis avril, lorsqu’il a atteint le sommet de 918 285 $.
Aussi, le nombre de nouvelles inscriptions à la vente sur le service interagence MLS du marché torontois a grimpé à 16 469 en septembre. Cela représente une hausse de 9,4% par rapport à septembre 2016. «L’amélioration dans les inscriptions de septembre, par rapport à l’an dernier, suggère que les propriétaires s’attendent à une reprise de l’activité de vente cet automne», a estimé le président de la chambre immobilière, Tim Syrianos, dans un communiqué.
Si le marché de la revente s’apaise en Ontario, Hélène Bégin, économiste principale au Mouvement Desjardins, soutient qu’«il n’y a aucun signe de surchauffe à Montréal même si les acheteurs étrangers sont plus présents depuis qu’une taxe de 15% s’applique à Vancouver et à Toronto ».
L’analyste retient que « l’économie du Québec et de l’Ontario traverse une bonne période de croissance du PIB réel qui entraîne une nette amélioration du marché du travail. Le taux de chômage poursuit sa tendance baissière dans les deux provinces, ce qui est positif pour le secteur résidentiel. La remontée des taux hypothécaires devrait donc avoir un impact modéré sur le marché du neuf et de l’existant au Québec et en Ontario».