Julie Payette, une femme inspirante
Chère Julie, J’ai regardé cette cérémonie qui porte le curieux nom « d’installation ». Comment ne pas être séduit par votre curriculum? Visiblement, «le ciel n’a pas de limites »… Même pour les femmes ! Eh oui, sur un trône similaire à celui de la reine d’Angleterre s’installe un des rares êtres humains qui ont eu «le privilège de voir la Terre de haut », une musicienne accomplie en plus d’être polyglotte. Vous avez même pris la peine d’apprendre quelques mots d’algonquin afin de vous adresser aux Premières Nations !
Sans compter que beaucoup de dames d’un certain âge envient certainement votre beauté et votre taille de guêpe. De plus, vous êtes visiblement une mère soucieuse du confort de sa progéniture, qui devait peut-être s’emmerder au cours de tous ces sparages protocolaires. Bref, vous incarnez la perfection!
Et que dire de votre discours? Vingt minutes à nous inspirer sans même avoir besoin de notes. Même Céline Galipeau, qui en a vu bien d’autres, paraissait impressionnée !
Au sujet de votre allocution, j’ai d’ailleurs retenu cette phrase: «Je suis une optimiste mais aussi une pragmatique.» Sur ce point, je vous ressemble un peu. Par exemple, je suis convaincue que vous allez faire honneur à votre nouvelle fonction. Par contre, je demeure lucide: peu importe la personne qui occupe le poste de gouverneur général du Canada, celui-ci n’est rien d’autre qu’un symbole du colonialisme… Martine Lacroix Montréal, le 2 octobre 2017