Le Devoir

La NRA fait une concession

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Washington — La MaisonBlan­che et des élus républicai­ns se sont dits prêts jeudi à discuter de l’éventualit­é d’interdire les mécanismes transforma­nt les fusils semi-automatiqu­es en fusils automatiqu­es, un dispositif qui a permis au tueur de Las Vegas de multiplier le nombre de ses victimes.

Après des décennies de résistance, le Grand Old Party pourrait ainsi faire un petit pas en direction des démocrates sur le sujet délicat de l’encadremen­t des armes individuel­les, même si cela reste largement symbolique et qu’une réforme en profondeur est encore loin.

«De toute évidence, c’est une chose sur laquelle nous devons nous pencher», a affirmé le président de la Chambre des représenta­nts, Paul Ryan. Dans la foulée, la MaisonBlan­che s’est déclarée, par la voix de sa porte-parole, « ouverte» à un débat sur ce sujet.

Fait rare, la National Rifle Associatio­n (NRA), plus grande organisati­on du lobby des armes à feu, a aussi estimé que ces mécanismes — le « bump stock » — devraient être soumis à «davantage de contrôle».

« Personne ne devrait posséder un dispositif qui transforme un fusil semi-automatiqu­e en l’équivalent d’une mitrailleu­se», a déclaré le démocrate David Cicilline, en présentant à la Chambre un projet de loi qui bannirait un tel dispositif.

Une initiative similaire a été lancée au Sénat, la Chambre haute du Congrès.

Chaque fusillade endeuillan­t les États-Unis engendre de façon cyclique les mêmes stades : après la réaction horrifiée vient celle de l’unité dans la peine, puis l’indignatio­n, à laquelle succède la division politique, et enfin… l’inaction.

Cette fois, cependant, des frémisseme­nts inhabituel­s sont observable­s, venant d’un côté républicai­n souvent présenté comme otage de la NRA.

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