Le Diamant: tout sauf une folle dépense !
Le 10 octobre, Robert Lepage a présenté à la presse québécoise les premières images de ce que sera Le Diamant. Je me réjouis de constater que ce superbe projet de Lepage prend forme de plus en plus et viendra, à n’en pas douter, enrichir le paysage culturel de la Vieille Capitale.
Lepage n’est pas peu fier du Diamant et ne se gêne pas pour se porter à sa défense. Il a répondu d’ailleurs avec tact et aplomb au candidat à la mairie de Québec JeanFrançois Gosselin, qui a déclaré à la presse québécoise que Le Diamant faisait partie des folles dépenses de Régis Labeaume. La Ville de Québec finance en effet, à raison de 7 millions, Le Diamant. Et sur un budget total de 54 millions, le gouvernement du Québec a débloqué 30 millions et celui du fédéral, 10 millions. Le reste vient du privé.
Lepage a donc répliqué en disant que «ceux qui parlent de dépenses folles en cul- ture ne savent pas l’impact que la culture a justement sur l’économie et ne doivent sûrement pas s’y intéresser, d’ailleurs, pour se permettre de dire ça. À Montréal, on n’oserait jamais remettre en question la moindre institution ou dépense culturelle».
Le fédéral a tout de même avancé 10 millions pour un projet situé à Québec. D’ailleurs, Lepage a dit que cela était exceptionnel. «Habituellement, ce sont les projets ou événements culturels de Montréal et de Toronto qui se partagent la grosse part du gâteau. Nous [d’Ex Machina], on est fiers parce qu’on va le chercher, ce montant-là, et on l’amène à Québec.»
Alors, je me dis qu’au lieu de critiquer le financement du Diamant de Québec, on devrait plutôt applaudir à celui-ci et souhaiter son succès. Trois mots me viennent pour saluer cette réalisation culturelle: innovation, ouverture et génie. Trois mots que j’ai toujours associés à cet artiste visionnaire qu’est Robert Lepage. Yvan Giguère Saguenay, le 12 octobre 2017