Évitement fiscal L’OCDE se réjouit de grands progrès accomplis
Ottawa — Les entreprises canadiennes voient toujours l’avenir d’un bon oeil, mais leur moral donne des signes d’érosion par rapport aux attentes plus optimistes dont elles faisaient preuve il y a trois mois, a indiqué lundi la Banque du Canada.
Cependant, les perspectives des entreprises restent favorables, particulièrement en ce qui a trait aux attentes quant à leurs ventes futures, à la demande étrangère et à leurs intentions d’embauche, s’il faut se fier aux résultats de l’enquête trimestrielle de la banque centrale. Cet optimisme reste intact malgré les changements connus par plusieurs conditions, notamment la hausse des taux d’intérêt et les prévisions de ralentissement économique dans la deuxième moitié de 2017.
Selon l’enquête réalisée auprès d’environ 100 entreprises canadiennes, une grande majorité des firmes s’attendent à une hausse de leurs volumes de ventes. Dans l’ensemble, les sociétés croient que la croissance de leurs ventes sera plus rapide, ce qui suggère que leur expansion est plus établie.
«Les perspectives des entreprises restent favorables, même si plusieurs indicateurs de l’enquête ont fléchi par rapport aux solides résultats de l’été», a expliqué la Banque du Canada dans un communiqué. Les entreprises indiquent en outre obtenir plus de commandes de clients étrangers qu’il y a un an, et la plupart des sociétés ne s’attendent pas à ce que l’incertitude entourant les politiques commerciales des ÉtatsUnis ait un impact sur leurs perspectives.
La banque centrale a souligné que l’idée d’augmenter les dépenses des entreprises dans les 12 prochains mois était moins répandue que dans ses enquêtes précédentes. En reculant, les prévisions d’investissements futurs se sont rapprochées de leur moyenne historique. Les intentions d’embauche ont aussi ralenti depuis le dernier sondage, mais elles restent positives dans toutes les régions et élevées dans le secteur des services.
Les entreprises témoignent de pénuries de main-d’oeuvre plus importantes qu’il y a un an, ce qui a fait grimper cet indicateur à son plus haut niveau depuis la récession de 2008-2009.
Les résultats ont été dévoilés lundi, environ une semaine avant la prochaine rencontre de la banque centrale sur sa politique monétaire. Le gouverneur de la Banque du Canada, Stephen Poloz, a haussé le taux d’intérêt directeur à deux reprises depuis juillet, après un premier semestre particulièrement vigoureux pour l’économie canadienne. Mais les plus récentes données semblent témoigner d’un certain ralentissement de l’économie, et M. Poloz a indiqué qu’il s’attendait à une croissance économique plus lente pour la deuxième moitié de 2017.
M. Poloz a indiqué le mois dernier qu’il n’existait pas de trajectoire « prédéterminée » pour l’avenir de sa politique monétaire et que les prochaines décisions de la banque centrale quant à son taux d’intérêt seraient dépendantes des données.
Une grande majorité des firmes s’attendent à une hausse de leurs volumes de ventes