« L’Obamacare est mort », selon Donald Trump
Le président américain réitère que le concept de la réforme de la santé est défaillant
Washington — Le président américain, Donald Trump, a affirmé lundi que la grande loi sur la couverture maladie de Barack Obama, qu’il n’est pas parvenu à abroger, appartenait néanmoins au passé en raison de ses défaillances.
«L’Obamacare, c’est fini, c’est mort, oublié», a déclaré le dirigeant à la Maison-Blanche. «Il n’y a plus rien de tel que l’Obamacare. Je le dis depuis des années, le concept n’aurait jamais pu fonctionner, même dans ses meilleurs jours.»
Donald Trump se réfère apparemment au défaut le plus préoccupant de la grande réforme de 2010, l’augmentation du prix des assurances maladie sur le marché dit «individuel», pour la minorité de personnes qui n’ont pas d’assurance avec leur employeur ou des programmes publics. Ces assurés reçoivent des aides et subventions pour financer le coût de leur couverture, mais un certain nombre d’entre eux ont néanmoins vu leurs dépenses augmenter depuis quelques années.
Les républicains, a dit Donald Trump, travaillent désormais à une solution «à court terme», à laquelle il prédit que les démocrates participeront, car, selon lui, «la faute retombera sur eux pour le désordre ».
Le refrain du président américain veut que les prétendus problèmes du système de santé, et notamment la hausse des coûts, soient politiquement mis au passif des démocrates, qui ont adopté l’Obamacare en 2010.
Mais les démocrates dénoncent ce qu’ils estiment être un « sabotage » progressif de l’Obamacare par le gouvernement Trump par la voie réglementaire, puisque l’abrogation par le Congrès a échoué.
Un décret présidentiel a ainsi supprimé des subventions aux assureurs qui permettaient de réduire le coût des assurances et des soins pour les assurés les plus modestes. Une autre décision a ouvert la voie à une déréglementation des couvertures proposées, ce qui pourrait conduire au déremboursement de certains soins.
Donald Trump, lundi, a aussi critiqué le prix des médicaments aux États-Unis, plus élevé que dans d’autres pays riches.
«Comme d’habitude, le monde profite des États-Unis, a-t-il dit. Les compagnies pharmaceutiques, franchement, s’en tirent en toute impunité. »
Le dossier cubain
Par ailleurs, Donald Trump a affirmé lundi que Cuba avait la responsabilité d’arrêter les attaques contre les diplomates américains sur l’île. «Je crois que Cuba est responsable. Je crois cela et il s’agit d’une attaque très inhabituelle, mais je crois que Cuba est responsable», a déclaré le président, interrogé à savoir s’il pensait que Cuba pouvait arrêter les attaques contre les Américains sur son sol.
R.C. Hammond, l’un des plus proches conseillers du secrétaire d’État américain, Rex Tillerson, a confirmé à l’AFP sur Twitter que Cuba avait la « responsabilité d’empêcher [de telles attaques], de protéger les diplomates» américains.
Le gouvernement américain n’a pas accusé formellement Cuba d’avoir ordonné ces attaques, mais est de plus en plus frustré quant à son incapacité à identifier les responsables.
Révélée en août, l’affaire des mystérieuses « attaques » présumées contre la santé de diplomates américains à La Havane a provoqué une crise diplomatique avec Washington.
Selon des responsables américains, ces attaques ont affecté au moins 22 personnes au sein de l’ambassade américaine à La Havane et ont pu être menées à l’aide d’appareils acoustiques.
Les États-Unis ont depuis retiré plus de la moitié de leur personnel diplomatique à Cuba et expulsé 15 diplomates cubains du territoire américain.
Washington a également suspendu tous les services consulaires dans la capitale cubaine, laissant dans l’incertitude des milliers de Cubains qui souhaitent rejoindre temporairement ou définitivement leurs proches notamment en Floride, où résident plus de deux millions d’exilés cubains ou d’origine cubaine.