Le Devoir

Les bons coups du public

Avec tous les enjeux auxquels elle fait face et son sous-financemen­t chronique, l’école publique n’a pas souvent bonne presse depuis quelques années. Pourquoi la choisirait-on tout de même? «Parce qu’on y fait aussi des choses magnifique­s!» répond d’emblé

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«J’ai accordé des centaines d’entrevues durant ma carrière et c’est rare qu’on parle des écoles publiques pour raconter ses bons coups, mais ils sont vraiment nombreux», affirme Catherine Harel Bourdon, présidente de la Commission scolaire de Montréal (CSDM). Elle souligne d’ailleurs que le taux de sorties sans diplôme ni qualificat­ion de l’ensemble des élèves de la CSDM est passé de 33,1 % en 20072008 à 22,1% en 2014-2015, soit une baisse de 11 points de pourcentag­e en huit ans.

«Plusieurs écoles ont travaillé avec leur communauté pour développer des projets très motivants », continue Catherine Harel Bourdon. Elle parle alors de l’école secondaire Chomedey-deMaisonne­uve, dans Hochelaga, où a été lancé l’an dernier le Passeport pour ma vie de quartier, donnant un accès gratuit et privilégié aux élèves au Biodôme, au Planétariu­m et au Jardin botanique. La présidente de la CSDM parle aussi de l’école secondaire St-Henri, dans le Sud-Ouest, «une polyvalent­e comme une autre de l’extérieur, mais où on fait des choses extraordin­aires à l’intérieur », dit-elle, parlant des nombreux prix en design de mode, en robotique ou encore en aménagemen­t urbain que les étudiants y ont gagnés.

«L’école de quartier joue vraiment son rôle quand les parents et le personnel s’y engagent, ajoute pour sa part Pascale Grignon. Des liens se créent entre les familles, les commerces autour, les amis à proximité. Une sorte de sentiment de village naît. Il y a une belle richesse là-dedans. On donne des racines solides à nos enfants tout en améliorant la vie de quartier.»

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«L’école de quartier joue vraiment son rôle quand les parents et le personnel s’y engagent», note Pascale Grignon, du mouvement citoyen Je protège mon école publique. DAVID AFRIAT LE DEVOIR

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