Le Devoir

Montréal en lambeaux : un petit bémol

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J’entends beaucoup, depuis le début de cette campagne électorale, à quel point la Ville de Montréal aurait été littéralem­ent en lambeaux avant l’arrivée de Denis Coderre à sa tête il y a quatre ans. Permettezm­oi un petit bémol: dans les cinq mois précédant son arrivée, une coalition regroupant des membres de tous les partis et que j’ai eu le privilège de diriger a composé un comité exécutif qui, en plus d’être paritaire, a diligemmen­t assuré l’intendance et assumé une transition compétente et conviviale jusqu’au 3 novembre.

Il est bon de se rappeler le contexte: après les avanies Tremblay et Applebaum, le gouverneme­nt du Québec songeait plus que sérieuseme­nt à mettre Montréal en tutelle, comme il l’avait d’ailleurs précédemme­nt fait à Laval. Mais la maturité de la chef de la majorité, Louise Harel, et du chef de l’opposition, Richard Bergeron, conjuguée à la volonté de tous les élus montréalai­s de se diriger harmonieus­ement et sans carcan tutélaire vers une élection imminente, a fait en sorte que les derniers mois ont été l’occasion de panser les plaies les plus urgentes et d’offrir au nouveau maire un Hôtel de Ville en bonne condition. Ce ne furent peut-être que cinq mois, mais ils ont permis que le nouveau maire se présente au bureau, au lendemain de l’élection, dans une maison propre. Les grands dossiers, comme le sort du Bixi, l’avenir de la Formule 1 ou la négociatio­n à venir des convention­s collective­s, restaient à résoudre mais la gestion générale avait été solide et la maison était en ordre. Par respect pour tous mes collègues de l’époque, cela me paraît mérité d’être rappelé. Laurent Blanchard, ex-maire par intérim Le 30 octobre 2017

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