Le Conseil des droits de l’homme de l’ONU interpellé
Genève — Trente- cinq organisations non gouvernementales, dont Amnesty International, ont appelé lundi la communauté internationale à organiser une réunion d’urgence du Conseil des droits de l’homme de l’ONU sur la crise des Rohingyas au Myanmar.
Ces ONG demandent la tenue d’une session spéciale du Conseil sur « la détérioration de la situation des droits de l’homme au Myanmar » , ontelles indiqué dans un message envoyé aux 47 États membres de l’organe onusien.
« Nous […] exhortons vos délégations à soutenir la tenue d’une telle session dès que possible » , poursuivent les ONG, parmi lesquelles figurent la Fédération internationale des ligues des droits de l’homme (FIDH) et la Commission internationale de juristes (CIJ).
« Étant donné les graves informations faisant état de violations des droits de l’homme, dont des crimes contre l’humanité, commises par les forces de sécurité au Myanmar […] et compte tenu de l’exode sans précédent de plus d’un demi-million de réfugiés rohingyas […] au Bangladesh, nous pensons qu’une session spéciale est impérative pour lancer une action décisive », indiquent les ONG.
Elles demandent au Conseil d’adopter une résolution exhortant notamment le Myanmar « à cesser immédiatement toutes les violations des droits de l’homme » et « à permettre immédiatement aux organisations humanitaires internationales et locales d’accéder librement et sans entrave à toutes les régions du pays ».
Le Conseil des droits de l’homme se réunit rarement en session extraordinaire. Vingt- six sessions spéciales ont été organisées depuis sa création, en 2006.