Le Devoir

Le box-office chinois rebondit en 2017

La Chine reste le deuxième marché au monde derrière les États-Unis

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Pékin — Les revenus du cinéma en Chine ont progressé de plus de 13 % en 2017, rebondissa­nt avec vigueur après avoir marqué le pas l’année précédente, le deuxième marché mondial se rapprochan­t encore un peu plus des États-Unis.

Les recettes des entrées au cinéma ont atteint 55,9 milliards de yuans (environ 10,8 milliards $CAN) l’an dernier en Chine, a annoncé tard mardi l’Agence étatique de la presse, de la publicatio­n, de la radio, du cinéma et de la télévision (SAPPRFT). Cela représente un bond de 13,45% sur un an, alors même que le boxoffice chinois n’avait progressé que de 3,7% en 2016, s’essoufflan­t après une décennie de forte croissance.

Quelque 46% des recettes de 2017 ont été générées par des films internatio­naux — contre 42 % seulement l’année précédente — mais plus de la moitié du chiffre d’affaires reste toujours assuré par des production­s locales, notamment

dopées par le succès du film d’action chinois Wolf Warrior 2.

Bourré de cascades et d’explosions, ce long métrage à l’accent patriotiqu­e, qui met en scène un ex-soldat chinois dans une zone de guerre en Afrique, a accumulé des recettes de 5,7 milliards de yuans (environ 1,1 million $CAN), devenant la première production non hollywoodi­enne ou britanniqu­e à intégrer la liste des 100 plus gros succès du cinéma mondial.

Derrière ce Wolf Warrior, le trépidant thriller américain Fast and Furious 8, nouvel opus de la saga automobile, s’affiche au deuxième rang des films ayant généré le plus de revenus l’an dernier dans le pays.

Un incontourn­able pour Hollywood

La Chine reste le deuxième marché du monde derrière les États-Unis. Incapable de les surpasser dans l’immédiat, le pays demeure néanmoins incontourn­able pour les studios hollywoodi­ens, dont les superprodu­ctions y connaissen­t le succès.

Et ce, bien que Pékin limite rigoureuse­ment, par un système de quotas, le nombre de films étrangers diffusés dans ses cinémas.

Les autorités ont également adopté des mesures destinées à muscler l’audience des oeuvres chinoises, notamment en restreigna­nt le nombre de longs métrages étrangers projetés durant les congés nationaux et en incitant les salles à projeter des films locaux.

En décembre, le gouverneme­nt a de surcroît annoncé que les salles de cinéma pourraient bénéficier d’alléchants rabais fiscaux si au moins 55 % de leurs recettes annuelles venaient de films chinois.

Par ailleurs, alors que le régime communiste affiche ostensible­ment son ambition de voir la Chine rivaliser avec Hollywood, les cinémas du pays payent une taxe de 5% sur leur box-office afin de financer «un fonds spécial» pour développer les production­s nationales.

Le nombre total de personnes ayant fréquenté les salles obscures en Chine a grimpé de 18% l’an dernier (contre une progressio­n deux fois moindre en 2016) et près de 10 000 nouveaux écrans ont été construits — le pays en compte désormais quelque 50 770 au total, selon l’agence officielle Chine nouvelle.

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