Enseignant… denrée rare
C’est à juste titre que le ministre de l’Éducation dénonce le remplacement à répétition qui a cours dans une classe de maternelle à la CSDM, une situation qui perdure depuis la rentrée scolaire (Le Devoir, 16 janvier 2018). Permettez-moi de vous mentionner que cette désolante situation fait malheureusement partie de notre réalité-terrain depuis quelques années et que le manque de suppléants dans nos écoles est de plus en plus criant. Cette réalité soulève une question de plus en plus présente, soit celle de la valorisation des enseignants dans l’espace public.
Soyons sérieux. Si nous voulons que cette profession retrouve toutes ses lettres de noblesse pour attirer les meilleurs candidats dans nos universités québécoises, il faudra un jour s’attaquer à l’épineuse question des conditions salariales de nos enseignants tout en diminuant la lourdeur de leur tâche. Ce n’est certainement pas avec un salaire de base très discutable que nous allons attirer les meilleures candidatures.
Il faudra agir rapidement parce que cette profession a malheureusement de moins en moins la cote auprès de nos universitaires et que les jeunes enseignants quittent la profession avant même d’avoir fait cinq années (plus de 25% d’entre eux, selon les plus récentes statistiques). Un choix de société s’impose rapidement si nous voulons que nos enfants puissent bénéficier d’un enseignement à la hauteur de leur valeur! François Bellefeuille, enseignant Le 16 janvier 2017