Le Devoir

Le Canadien fait du surplace

Le Tricolore échoue à se redresser au terme d’un mois vital pour sa saison

- MICHEL LAMARCHE

Lorsque les joueurs du Canadien sont rentrés à Montréal pour le congé de Noël après une défaite de 4-1 aux mains des Oilers à Edmonton le 23 décembre, les observateu­rs qualifiaie­nt le mois suivant de vital. Cette période de 30 jours est pratiqueme­nt terminée et elle n’aura fait que confirmer l’inquiétant­e tendance des mois précédents.

En 11 matchs depuis la reprise des activités de la LNH, le 27 décembre, le Tricolore affiche un dossier de 3-6-2 et n’a inscrit que 21 buts. On ne compte pas celui accordé d’office dans sa victoire de 2-1 en tirs de barrage contre le Lightning de Tampa Bay le 4 janvier.

Par ailleurs, neuf de ces buts sont venus lors de deux matchs, soit cinq contre les Canucks de Vancouver et quatre face aux Islanders de New York, match que le Canadien a tout de même perdu soit dit en passant. Ces deux formations, doit-on le préciser, se classaient 27e et 31e dans la LNH pour le nombre de buts concédés après les rencontres de samedi.

Ça laisse 12 buts pour les neuf autres matchs, ce qui représente une moyenne de 1,33 but par partie. On a beau dire que les défensives gagnent les championna­ts, encore faut-il être capable de frapper la rondelle jusqu’à l’autre extrémité de la patinoire pour espérer sabrer le champagne.

Et heureuseme­nt que Max Pacioretty a repris des couleurs depuis le début de 2018… Soit, le Canadien a joué la dernière semaine avec des forces réduites, à la suite de la commotion cérébrale dont a été victime Phillip Danault et de la blessure d’Andrew Shaw lors du même match contre les Bruins de Boston le 13 janvier. Mais Danault et Shaw ne sont quand même pas Patrice Bergeron ou Brad Marchand…

Et il y a Shea Weber que l’on n’a pas vu depuis la mi-décembre et qu’on ne reverra probableme­nt qu’au mois de février ou, si on est très optimiste, le 30 janvier à St. Louis.

Mais rien ne laisse croire que la présence de ces trois joueurs aurait changé quoi que ce soit au portrait du dernier mois, ou à celui des huit derniers jours lors desquels les Bruins ont étalé leur nette supériorit­é face au Canadien en gagnant trois matchs d’affilée.

Pas de taille

D’ailleurs, après la défaite de samedi, Claude Julien n’a pas hésité une seule seconde à répondre par la négative lorsqu’un journalist­e lui a demandé si son équipe pouvait rivaliser avec les Bruins dans le contexte actuel.

Pour récolter six points sur six face à ses grands rivaux, le Canadien aurait eu besoin d’un peu de chance lors du premier match, d’une présence plus forte à Boston lors du second et que son gardien Carey Price soit un peu plus solide qu’il ne l’a été lors des deux premiers buts samedi soir.

Il s’agit là de trois éléments qu’on a vus fréquemmen­t au fil d’une campagne fort décevante. Quand ce n’était pas le premier, c’était le second ou le troisième. À l’occasion, c’était même deux à la fois.

Mais au-delà du fait que Price aurait pu faire un peu mieux, l’attaque du Canadien n’a montré que très peu de mordant samedi. Là encore, comme trop souvent cette saison.

Même si Pacioretty s’est vu octroyer la troisième étoile, Paul Byron a été le plus incisif, avec trois tirs au but et de la belle combativit­é, notamment lors du but du capitaine du Tricolore au deuxième vingt.

Face à Bergeron, Marchand et David Pastrnak, le trio de Tomas Plekanec, Brendan Gallagher et Artturi Lehkonen a connu une soirée difficile avec une récolte de quatre tirs au but — tous de Gallagher — et un ratio défensif combiné de moins-7.

En 11 matchs depuis la reprise des activités de la LNH, le 27 décembre, le Tricolore affiche un dossier de 3-6-2 et n’a inscrit que 21 buts

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