Une opération contre les éléments terroristes
Je vous écris en ce qui concerne le texte de M. André Poupart, «Les Kurdes trahis par l’Occident», paru le 1er février 2018 dans vos pages. Les Kurdes vivant en Turquie, en Irak et en Syrie ont des diversités significatives dans une perspective historique et sociologique, ce qui peut influer sur leurs conditions et leurs situations actuelles.
En Irak, malgré les fortes mises en garde de la communauté internationale, l’insistance à tenir un référendum qui menaçait l’intégrité du pays était une violation flagrante de la Constitution irakienne et une erreur grave, ce qui a été vérifié par les répercussions qui l’ont suivi. D’autre part, la Turquie, un pays de premier plan dans la coalition internationale contre le terrorisme international, avec le Canada et d’autres alliés, avait déclaré Daech (le groupe armé État islamique) comme une organisation terroriste avant de nombreux alliés — en 2005. À la suite de l’opération Bouclier de l’Euphrate l’année dernière, la Turquie a dégagé ses frontières avec la Syrie de Daech, libéré une zone de 2015km2 et 250 villes et a établi un refuge sûr sans terreur, permettant à plus de 10 000 Syriens déplacés de rentrer dans leur pays. Plus de 3000 combattants de Daech ont été éliminés lors de l’opération. «Les militaires kurdes» dont M. Poupart parle dans son article devraient être les membres de PYD/YPG qui sont organiquement liés au PKK, reconnu comme une organisation terroriste par plusieurs pays, y compris le Canada. Il aurait pu trouver des déclarations des responsables états-uniens à cette fin sur Internet. Rien qu’en 2017, 316 civils turcs ont été tués par 700 attentats provenant de la zone occupée par ces terroristes.
L’opération Rameau d’olivier vise à assurer la sécurité de nos frontières, à neutraliser les terroristes PKK/PYD/YPG et Daech à Afrin et à sauver la vie des Syriens, y compris les Kurdes, les Arabes et les Turkmènes. Elle est menée sur la base du droit international, conformément à notre droit de légitime défense tel qu’il est défini à l’article 51 de la Charte des Nations unies et aux résolutions pertinentes du Conseil de sécurité. Toutes les précautions sont prises pour éviter les dommages collatéraux à la population civile.
Au lieu de remettre en question les actions de légitime défense de la Turquie, si M. Poupart prend du recul pour voir les calamités qu’engendrent les organisations terroristes à la région, il pourrait peut-être se rendre compte que cette opération n’est pas contre les Kurdes en Syrie, mais contre les éléments terroristes. Barkan Umruk, consul général de Turquie à Montréal Le 2 février 2018