Le Devoir

« Je ne suis pas un surhomme »

La victoire de Nick Foles témoigne de sa persévéran­ce

- BARRY WILNER Bloomingto­n, Minnesota

La route qu’a empruntée Nick Foles, jalonnée de succès, mais aussi de bien des embûches, l’a amené à soulever rien de moins que le trophée Vince-Lombardi.

Et aussi le trophée Pete-Rozelle, remis au joueur le plus utile du Super Bowl.

Tout un exploit pour un ancien partant tombé dans l’ombre, avant de baigner dans la plus grande réussite.

On sait qu’il a, avec brio, pris la relève du jeune et très prometteur Carson Wentz, blessé en décembre. Mais comment a-t-il réussi à battre Tom Brady, cinq fois gagnant du Super Bowl, dans un match emblématiq­ue de ce dernier, un festin offensif?

Un mot revient constammen­t comme réponse: la persévéran­ce. « Le principal est de ne pas avoir peur de l’échec, a dit Foles, quelques heures folles après avoir orchestré la montée d’une vie menant aux points décisifs, les Eagles battant les Patriots 41-33. Ça fait partie de la vie. Je n’en serais pas là si je n’avais pas échoué un million de fois.»

«Je ne suis pas un surhomme, je suis humain, a poursuivi le quart de 29 ans. Quand vous vivez des épreuves, c’est une occasion de grandir. »

Réserviste de luxe

Foles et l’entraîneur Doug Pederson ont dit que telle était l’approche tout au long de la saison 2017. Philadelph­ie avait connu une campagne de 7-9 en 2016, le partant étant alors Wentz, alors recrue. En 2017, il a fait des pas de géant et avait le profil d’un joueur le plus utile avant de se blesser au genou gauche, lors de la semaine 14.

C’est l’une des nombreuses blessures sérieuses avec lesquelles les Eagles ont dû composer, en route vers leur premier championna­t de la NFL depuis 1960.

«Ce n’est pas facile à gérer, a concédé Pederson. Vous pensez beaucoup à comment aborder ça dans le vestiaire. En partie, c’était une question de faire confiance aux joueurs, de leur permettre de se valoriser avec cette mentalité du “prochain disponible”. »

Foles était le prochain à qui se fier comme quart. Un peu un réserviste de luxe, ce dont Pederson était conscient.

Pederson a étudié des vidéos de Foles avec les Eagles quand Chip Kelly était l’entraîneur, puis de ses matchs avec les Rams et les Chiefs. Il a choisi certains jeux où il excellait, puis il a donné les rênes à son quart numéro deux.

«C’était simplement une question de lui donner le temps de bien s’entraîner avec les gars, a dit Pederson. Comme organisati­on, nous savions que nous allions être corrects avec lui.»

«Il y a plein d’hommes au caractère fort dans cette équipe, a continué Pederson. L’absence d’égoïsme de nos leaders, aussi bien chez les joueurs que dans notre personnel d’adjoints, ça vous donne une chance de remporter un match comme ça. »

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ASSOCIATED PRESS Nick Foles

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