Le Devoir

Les ventes de Tim Hortons ralentisse­nt pour un cinquième trimestre d’affilée

- ALEKSANDRA SAGAN

Les cafés Tim Hortons ont vu leurs ventes ralentir pour un cinquième trimestre d’affilée. Ce ralentisse­ment des ventes survient alors qu’environ la moitié des franchisés canadiens de Tim Hortons se sont regroupés dans une organisati­on pour s’opposer à la gestion de l’équipe de direction de la société mère, RBI, qu’ils jugent déficiente pour la chaîne de cafés.

Les ventes mondiales des restaurant­s Tim Hortons ouverts depuis au moins un an ont diminué de 0,1% pendant l’exercice 2017, et elles ont progressé de 0,1% au cours du quatrième trimestre, qui a pris fin le 31 décembre. La chaîne n’a pas enregistré de croissance des ventes comparable­s de plus de 0,3% depuis le troisième trimestre de 2016, lorsque cette donnée s’était chiffrée à 2 %.

«Nous avons observé une améliorati­on dans les ventes comparable­s de Tim au Canada», a noté le chef de la direction de RBI, Daniel Schwartz, lors d’une conférence téléphoniq­ue avec des analystes. Il a notamment évoqué la croissance de 0,8% des ventes des cafés canadiens ouverts depuis au moins un an au plus récent trimestre.

Un déclin des ventes dans certaines régions de l’Ouest canadien et la faiblesse des achats de l’heure du lunch a fait en sorte que les résultats sont restés essentiell­ement stables, a-t-il expliqué. Mais il espère pouvoir maintenir l’élan du plus récent trimestre en continuant à offrir de nouveaux produits et en se concentran­t sur sa nouvelle applicatio­n mobile permettant de commander et payer.

La faiblesse des ventes est une partie du problème qui oppose les franchisés à l’entreprise, réputé notamment pour les mesures de réductions de coûts importante­s qu’elle impose aux chaînes qu’elle achète. La Great White North Franchisee Associatio­n, formée en 2017, vise à donner une voix aux propriétai­res de restaurant­s mécontents.

Plus récemment, l’associatio­n a accusé RBI de ne pas avoir offert d’aide à ses franchisés ontariens lorsque le salaire minimum a grimpé d’environ 20%, au début de l’année. Ils auraient aimé obtenir l’autorisati­on de faire grimper de 10% les prix de tous les produits sur le menu. RBI décide du prix maximum qui peut être demandé pour les produits de la chaîne.

Absence de mesure

L’absence de mesures en réponse à l’augmentati­on de salaire a forcé certains franchisés à réduire les avantages sociaux de leurs employés. RBI avait refusé d’accorder des entrevues lors de ce conflit, et elle n’a pas voulu en dire davantage lundi sur l’incidence de la hausse du salaire minimum. «Nous n’avons rien à ajouter à nos déclaratio­ns précédente­s », a affirmé M. Schwartz lors d’un entretien.

RBI, qui est aussi la société mère des chaînes Burger King et Popeyes Louisiana Kitchen, a affiché lundi un bénéfice net ajusté de 313,5 millions $US, ou 66 ¢ US par action, pour son quatrième trimestre, contre 208,3 millions, ou 44¢ US par action, pour la même période un an plus tôt.

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