Dopage : l’association internationale dit encore « niet » aux athlètes russes
Birmingham — Niet ! L’Association internationale des fédérations d’athlétisme (IAAF) a de nouveau décidé de laisser les athlètes russes à l’écar t, maintenant la suspension de la Fédération russe d’athlétisme en vigueur depuis novembre 2015 en raison d’un système de dopage institutionnalisé.
La fermeté de l’IAAF contraste fortement avec l’attitude du Comité international olympique ( CIO), qui, il y a quelques jours seulement, a décidé de son côté de lever la suspension du Comité olympique russe, malgré deux nouveaux cas de dopage durant les récents JO d’hiver de Pyeongchang.
Sur recommandation d’un groupe de travail antidopage, « le Conseil de l’IAAF a décidé de maintenir la suspension de la Fédération russe d’athlétisme [Rusaf] », a déclaré Rune Andersen, expert médical à l’IAAF lors d’une conférence de presse à Birmingham.
« Même si de nombreuses conditions à la levée de la suspension ont été remplies, il demeure des conditions qui ne le sont pas encore » , a ajouté M. Andersen.
À titre d’exemple, « la Fédération r usse [Rusaf] et l’Agence russe antidopage [Rusada] n’ont toujours pas fourni leur programme de distribution de tests antidopage pour 2018, qui montrerait un niveau de contrôles antidopage adéquat sur les athlètes russes », a expliqué M. Andersen.
De plus, la Fédération russe d’athlétisme « n’a toujours pas fait la démonstration qu’elle a réglé des questions juridiques l’ayant empêchée par le passé de faire appliquer des suspensions provisoires liées à des cas de dopage », a-t-il ajouté.
L’athlétisme russe est privé de compétitions depuis novembre 2015. Les athlètes russes ont ainsi été exclus des JO 2016 à Rio et des Mondiaux 2017 à Londres.
Certains athlètes russes ont toutefois eu la possibilité de s’aligner sous drapeau neutre sous cer taines conditions strictes. Une vingtaine ont ainsi participé aux Mondiaux 2017 et huit Russes ont pris part la semaine dernière aux Mondiaux en salle à Birmingham.
La Russe Maria Lasitskene a ainsi confirmé sa domination en remportant le titre à la hauteur dames, tout comme son compatriote Danil Lysenko, qui a créé la surprise en dominant le grand favori qatari Mutaz Essa Barshim.
Si l’IAAF a choisi de maintenir la suspension de la Russie, il n’en va pas de même du Comité international olympique (CIO), qui a levé la semaine dernière la suspension du Comité olympique russe (ROC) après la clôture des JO d’hiver de Pyeongchang, et ce, malgré deux cas de dopage chez des sportifs russes alignés sous drapeau neutre.