Le Devoir

Le calme incarné

Frederik Andersen attribue ses succès devant les buts à la maîtrise de ses émotions

- KYLE CICERELLA à Toronto

Frederik Andersen a été l’un des gardiens les plus occupés dans la Ligue nationale de hockey en 2017-2018. Ça n’empêche pas le portier des Maple Leafs de Toronto de faire des heures supplément­aires sur la patinoire en prévision du duel inaugural de la série de premier tour contre les Bruins de Boston.

«J’imagine que j’ai un côté perfection­niste. Les détails sont dans les petites choses», a déclaré Andersen, qui affrontera Tuukka Rask jeudi soir au TD Garden.

Le Danois de 28 ans a reçu plus de tirs que tout autre gardien dans la LNH (2211), s’est classé deuxième pour le nombre de départs (66) et troisième pour le nombre de minutes jouées (3888 min 31).

Malgré cela, il dit ne ressentir aucun manque d’énergie et considère que la meilleure façon de se préparer à affronter les Bruins, c’est en tentant d’améliorer les facettes qui peuvent faire défaut en compagnie de l’instructeu­r des gardiens, Steve Briere.

« Nous nous concentron­s sur tous les aspects importants, a déclaré Andersen. Steve travaille constammen­t et il fait ses devoirs. Il est très bon quand vient le temps de déterminer les différents scénarios susceptibl­es de se produire.»

«

J’imagine

» que j’ai un côté perfection­niste Frederik Andersen, gardien de but des Maple Leafs de Toronto

Andersen a connu plusieurs séquences fort productive­s en 2017-2018. Il a montré qu’il pouvait «voler» des matchs, alors qu’il a affiché un dossier de 9-2-1, une moyenne de buts alloués de 2,14 et un taux d’arrêts de, 938, avec deux blanchissa­ges durant le mois de novembre.

Il a terminé la saison avec 38 victoires, un record d’équipe, et croit que la réussite passe par l’importance de rester calme, autant que par le temps de plus passé sur la patinoire.

Surtout pendant les séries éliminatoi­res, quand un gardien de but peut faire pencher la balance entre un triomphe qui permet d’avancer au tour suivant ou une éliminatio­n.

«Il faut tenter de gérer la pression parce que tout le monde est tellement excité », a noté Andersen.

«C’est important de garder la tête froide et de se concentrer sur ce qu’il faut se concentrer. Un joueur peut se laisser transporte­r par l’adrénaline pour réaliser un jeu important ou pour effectuer une mise en échec percutante. Mais pas un gardien de but. Je vais devoir garder ma concentrat­ion pour cette nouvelle situation. C’est ainsi que j’évalue les choses. Je dois conserver le même état d’esprit, que j’aie réalisé un arrêt ou concédé un but. »

Sursaut d’émotions

Selon l’attaquant Nazem Kadri, le calme d’Andersen aide les joueurs s’ils commettent une erreur devant le filet.

«Vous ne pouvez jamais dire s’il est vraiment excité ou vraiment frustré, a raconté Kadri. Il est le genre à garder la tête froide, à rester maître de luimême. Il réussit à contrôler ses émotions. »

Andersen a connu un sursaut d’émotions en janvier, après une défaite contre les Flyers de Philadelph­ie. Après ce quatrième revers consécutif, Andersen a remis en question l’attitude de ses coéquipier­s.

Selon Kadri, les joueurs ont écouté parce qu’Andersen a paru sincère. À partir de ce moment, les Maple Leafs ont présenté une fiche de 24-9-2.

«Je pense que ç’a réveillé tout le monde, a déclaré Kadri. Lorsqu’il a réagi de la sorte, nous avons tenté de nous améliorer et d’en parler en groupe. Je crois que nous avons fait un bon bout de chemin depuis. »

 ?? FRANK GUNN LA PRESSE CANADIENNE ?? Frederik Andersen a terminé la saison avec 38 victoires, un record d’équipe chez les Maple Leafs.
FRANK GUNN LA PRESSE CANADIENNE Frederik Andersen a terminé la saison avec 38 victoires, un record d’équipe chez les Maple Leafs.

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