Le Devoir

Des ONG canadienne­s dénoncent les solutions militaires en Syrie

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Les organisati­ons humanitair­es canadienne­s actives en Syrie préfèrent la diplomatie à toutes mesures violentes de représaill­es.

La directrice des affaires humanitair­es de Save the Children Canada, Rachel Logel-Carmichael, rappelle que toute violence, y compris les bombardeme­nts, tue et blesse des enfants.

«La poursuite de la guerre sur une base quotidienn­e crée parfois chez l’enfant “un stress toxique”, qui peut avoir des conséquenc­es sur leur développem­ent physique», a-t-elle commenté.

La semaine dernière, la ministre des Affaires étrangères Chrystia Freeland a déclaré que le gouverneme­nt fédéral travaillai­t avec des organisati­ons non gouverneme­ntales (ONG) et d’autres entreprise­s pour obtenir des éléments de preuve des crimes de guerre et des atrocités commis en Syrie.

De tels propos ont grandement indigné Mme Logel-Carmichael. Selon elle, ce n’est pas le rôle des ONG de fournir des renseignem­ents de sécurité. Une telle pratique irait à l’encontre de leur principe de neutralité. Son organisati­on incite plutôt le gouverneme­nt canadien à donner la priorité à la protection des civils pendant un conflit. Save the Children a néanmoins remis un rapport sur le non-respect des lois internatio­nales contre les enfants à Mme Freeland.

La présidente et chef de la direction de CARE Canada, Gillan Barth, a souligné que, sans la diplomatie, les combats allaient se poursuivre, entraînant leur lot de souffrance et de morts. Au cours des sept dernières années, les civils ont été les victimes de «crimes de guerre flagrants et répétés», dont de présumées attaques chimiques.

Moutaz Adham, responsabl­e de l’interventi­on d’urgence d’Oxfam en Syrie, préfère lui aussi des négociatio­ns de paix à toutes solutions militaires.

«On doit empêcher des attaques chimiques, mais choisir d’employer la force militaire entraîne le risque d’empirer la crise, de mettre plus en danger les civils, qui souffrent déjà beaucoup. »

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ZEIN AL RIFAI AGENCE FRANCE-PRESSE «La poursuite de la guerre sur une base quotidienn­e crée parfois chez l’enfant “un stress toxique”», selon Rachel Logel-Carmichael.

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