Sauver notre Terre
Lettre à Isabelle Melançon, ministre du Développement durable, de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques
À titre de citoyenne de Saint-Étienne-deBolton, je vous écris pour vous demander la création d’un groupe d’études sur la transformation des plastiques en hydrocarbures.
Je vous fais cette demande après avoir tenté de diminuer ma production de déchets avec un succès mitigé: j’en suis arrivée à un sac de déchets par mois. Pour le reste, il y a du compostage. Je vais même porter mes rebuts de polystyrène au centre de récupération de Magog, mais je dois faire 30km pour cela. Une voiture électrique me permettrait d’aller porter ce polystyrène en laissant moins d’empreinte de carbone. Malgré tout, la majorité de mes déchets sont des emballages. Nous savons qu’en Afrique, au Japon et en Inde débutent des travaux de transformation de plastiques en hydrocarbures. Ces déchets deviennent de la matière première gratuite. Nous savons que vous encouragez les industries à utiliser du plastique dans d’autres produits. Mais comment nous débarrasserons-nous de ceux-ci au terme de leur vie utile? Jusqu’à quel point pouvons-nous accabler la planète de nos déchets? Allons-nous laisser nos plages ressembler à celles que nous voyons si souvent dans les médias? Ou nos océans empoisonner nos poissons? Pouvons-nous remplacer la recherche de gaz de schiste par la transformation des plastiques en hydrocarbures? Dans les épiceries, tout (ou presque) est présenté en emballages de plastique. Or, nous savons que ces emballages sont nocifs, d’où l’intérêt de diminuer leur utilisation. Idem pour les pharmacies. Tout remplacer par du verre n’aurait du sens que si le verre était recyclé. Sachant que le verre se recycle à 100% (ce qui se fait en Europe), ce serait un scénario plausible. Obliger les industries à utiliser des plastiques compostables demanderait une recherche des matières premières disponibles et un changement de mentalités et de réglementations. Obliger les industries à inscrire le temps de dégradation de chaque composant utilisé nous permettrait certainement de faire un choix éclairé lors de nos achats.
Madame la Ministre, je compte sur vous pour dresser un scénario novateur dans le but de sauver notre Terre et notre santé, et de nous montrer le chemin vers des comportements plus écologiques. Soyez assurée que beaucoup de citoyens des villages vous accompagneront dans ces projets. Danielle Vézina Saint-Étienne-de-Bolton, le 21 avril 2018
La farce cubaine
Elle perdure sans l’ombre d’un doute. Raul, le frère de Fidel Castro, vient de passer les rênes du pouvoir cubain à un apparatchik du parti communiste, qui a été bien préparé à «poursuivre la révolution». Mais quelle révolution? Celle du peuple? Une petite gêne quand même. Le peuple cubain n’a toujours pas droit à des élections libres pour choisir ses dirigeants, parce qu’un simulacre électoral se déroule à l’intérieur du parti communiste cubain. La démocratie sans le peuple.
À Cuba comme en Chine, il n’est pas nécessaire de truquer les élections, comme en Russie, en Égypte ou en Turquie, le peuple sans la démocratie, pour s’assurer le pouvoir. Il s’agit seulement de se les approprier au détriment du peuple et de les confier à une frange de la population déjà acquise. Qui, alors, va s’étonner que le nouveau dirigeant castriste, Miguel DiazCanel, qui a reçu l’appui de 99,8% des suffrages, ait reçu, de ce fait, les félicitations de son homologue chinois, Xi Jinping, qui a remporté la «victoire» avec l’appui de 98% des membres du parti unique? Marcel Lapointe
Jonquière, le 23 avril 2018
Politicothérapie
D’après la présidente sortante du Parti libéral du Canada, Anna Gainey, «dans seulement 18 mois, les Canadiens retourneront aux urnes […] Le plan positif de Justin Trudeau pour renforcer la classe moyenne est en jeu.» Depuis son élection comme chef du PLC, Justin Trudeau a adopté un «clip» qui de toute évidence l’a marqué, et qui est devenu son mantra, voire une véritable obsession: la «classe moyenne», une expression qu’il ressort immanquablement au détour de chaque phrase, à toutes les sauces et à toutes les occasions.
Un politico thérapeute analyserait probablement l’ usage intensif et l’ attrait irrésistible de l’ expression en expliquant qu’elle ne veut d’abord absolument rien dire, puis surtout, qu’elle n’engage à rien.
Pierre Deschênes
Le 23 avril 2018