La défense réclame l’acquittement pour Bill Cosby
Les avocats de Bill Cosby ont réclamé mardi l’acquittement de l’acteur américain et qualifié son accusatrice de «menteuse pathologique», soulignant les incohérences entre ses différentes versions et l’absence de preuve matérielle.
L’acteur, longtemps considéré comme une figure morale, est accusé d’avoir agressé sexuellement l’ancienne basketteuse professionnelle Andrea Constand à son domicile en janvier 2004, après lui avoir fait avaler un puissant sédatif.
«Vous avez affaire à une menteuse pathologique», a martelé Tom Mesereau, avocat du créateur de la série The Cosby Show.
« Ce ne sont pas des incohérences, ce sont des mensonges», a-t-il soutenu. Et «il y a tellement de gros mensonges qu’on en oublie», a assuré l’avocat à l’ample chevelure blanche, les chiffrant à plus de dix.
Il a notamment accusé Andrea Constand d’avoir volontairement déformé la nature exacte de sa relation avec Bill Cosby, beaucoup plus intime qu’elle ne voulait bien le dire selon lui.
Relation consentie
L’acteur a reconnu avoir procédé à des attouchements sur elle un soir à son domicile, mais soutient depuis le début qu’il s’agissait d’une relation consentie.
S’il est reconnu coupable des trois chefs d’accusation retenus contre lui (pénétration sans consentement, en état d’inconscience de la victime et après avoir administré des médicaments), Bill Cosby risque, en théorie, jusqu’à 30 ans de prison.
Avant Tom Mesereau, sa consoeur Kathleen Bliss, l’autre avocate à avoir plaidé pour la défense mardi, avait beaucoup insisté sur le témoignage de Marguerite Jackson, ancienne collègue d’Andrea Constand.
Durant le procès, cette employée de l’Université de Temple, où elle a connu la victime présumée, a assuré qu’Andrea Constand s’était vantée auprès d’elle de pouvoir inventer une agression sexuelle pour soutirer de l’argent à Bill Cosby.
Kathleen Bliss a souligné que le témoignage de Marguerite Jackson n’avait jamais varié, alors que celui d’Andrea Constand avait évolué, présentant des incohérences en matière de chronologie, notamment.
Pour Tom Mesereau, Andrea Constand est «une arnaqueuse» parvenue à faire chanter un homme riche et puissant.