Le Devoir

La méditation pleine conscience dans les facultés de médecine

- ETIENNE PLAMONDON-EMOND Collaborat­ion spéciale

Pour stimuler l’empathie chez les profession­nels de la santé, la méditation pleine conscience est désormais enseignée dans plusieurs facultés de médecine.

Stéphane Rivest, intervenan­t en soins spirituels au CIUSSS de l’Estrie et chargé de cours à l’Université de Sherbrooke, donne de telles formations auprès des futurs médecins et du personnel soignant déjà sur le marché du travail. Il indique que cette démarche les amène à ressentir de l’empathie « envers eux-mêmes » dans un premier temps, puis envers les patients.

« Il y a dans l’esprit de la pleine conscience cette idée de l’auto-compassion », précise-t-il. « Si le soignant est plus en contact avec sa propre vulnérabil­ité, sa propre souffrance et sa propre humanité, forcément il va être plus à l’écoute et plus attentif à la vulnérabil­ité, à la souffrance et à la détresse de son patient. »

Une revue de littératur­e réalisée en 2016 par des chercheurs de l’Université de Montréal et du CHU SainteJust­ine avait répertorié cinq études qui avaient constaté que la méditation pleine conscience avait amélioré l’empathie chez des profession­nels de la santé.

Stéphane Rivest constate néanmoins que, dans certains cas, cette démarche mène les profession­nels de la santé à davantage prendre conscience de leur épuisement profession­nel et à remettre en question leur choix de carrière.

Newspapers in French

Newspapers from Canada