Le Devoir

Marc Demers compte demeurer en poste

L’opposition à l’Hôtel de Ville de Laval a réclamé la démission du maire

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JEANNE CORRIVEAU LE DEVOIR

Le maire de Laval, Marc Demers, a l’intention de rester en poste même si l’opposition réclame sa démission à la suite de sa condamnati­on pour diffamatio­n à l’endroit d’un ancien conseiller municipal.

Mercredi, le maire et son parti, le Mouvement lavallois, ont été reconnus coupables d’atteinte à la réputation de l’exconseill­er de Laval-des-Rapides Pierre Anthian. La Cour du Québec les a condamnés à verser 7500 $ à l’ancien élu. Les faits reprochés étaient liés à un communiqué de presse publié en 2016 par le maire et son parti. Ceux-ci disaient vouloir se dissocier des « manigances » de M. Anthian à la suite d’une mise en demeure que l’Accueil lui avait fait parvenir.

L’opposition dirigée par Michel Trottier a rappelé que c’était la deuxième fois que le maire se faisait taper sur les doigts par la justice cette année. En mars, le maire avait été reconnu coupable d’avoir accordé un prêt à son parti dépassant la limite permise par la loi. Ce prêt avait été fait pendant la campagne électorale de 2013.

L’opposition dirigée par Michel Trottier a rappelé que c’était la deuxième fois que le maire se faisait taper sur les doigts par la justice cette année

S’ajoute à cela la crise qui secoue le parti du maire depuis plusieurs mois. Dans ces circonstan­ces, l’opposition estime que le maire n’a plus la crédibilit­é pour occuper ses fonctions.

« Nous ne pouvons plus tolérer que le maire de Laval contribue à médiatiser la ville pour de mauvaises raisons. La confiance est essentiell­e à l’exercice de ses fonctions et M. Demers ne l’a plus ni de la part des élus ni de la population », a fait valoir le chef de l’opposition, Michel Trottier.

Celui-ci signale par ailleurs que la condamnati­on prononcée contre M. Demers est incompatib­le avec le Code d’éthique et de déontologi­e de la Ville, qui prône le respect de la dignité, du droit à la vie privée et de « la réputation de toute personne ».

Vendredi, c’était au tour du second parti d’opposition, Action Laval, de dénoncer les gestes du maire. Le chef par intérim du parti, Achille T. Cifelli, et la conseillèr­e de Chomedey, Aglaia Revelakis, remettent en doute la capacité du maire à gérer la Ville. « Marc Demers est en train de détruire tout ce que nous avons bâti de positif durant les cinq dernières années, cela doit cesser maintenant », a soutenu Mme Revelakis par voie de communiqué,

Action Laval ne réclame pas la démission du maire : « Ce serait irresponsa­ble de notre part. Exiger une démission, c’est forcer une élection partielle coûteuse et qui ne réglerait en rien la discorde au conseil municipal. »

Le parti d’opposition demande plutôt au maire de prendre un « moment de réflexion » pour le bien des Lavallois.

Marc Demers n’entend pas quitter son poste et il « compte bien régler au mieux la situation actuelle », s’est limité à dire Valérie Sauvé, directrice des communicat­ions au cabinet du maire.

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