Bisbille entre Québec et Hydro-Québec autour du projet éolien Apuiat
Le projet Apuiat a continué de diviser la classe politique en ce début de semaine, alors que le conseil d’administration d’Hydro-Québec, maître d’oeuvre de ce futur parc éolien de la CôteNord réalisé en partenariat avec la nation innue, a tenu une réunion spéciale sur la question lundi après-midi. Rencontre qui a permis à ses membres de faire le point sur les événements des derniers jours et de réaffirmer leur « appui à la direction dans sa poursuite d’un dialogue avec la nation innue », a indiqué le président du C. A. d’HydroQuébec, Michael D. Penner, par voie de communiqué.
Le projet Apuiat est, depuis la semaine dernière, au centre d’un bras de fer entre le gouvernement Couillard et le président d’Hydro-Québec, Éric Martel, celui-ci ayant remis en question l’utilité du projet dans une lettre adressée aux chefs innus, dont Le Journal de Montréal a révélé la teneur. Une position qui ne semble pas avoir plu au ministre libéral de l’Énergie et des Ressources naturelles, Pierre Moreau. En entrevue à LCN, ce dernier a qualifié de «condescendant » le ton adopté par le p.-d.g. de la société d’État.
Pour sa part, le chef de la Coalition avenir Québec a été invité à défendre sa position vis-à-vis du projet éolien. De passage dans la région lundi pour présenter sa candidate dans la circonscription de Duplessis, François Legault a ainsi indiqué que le problème n’était pas la nature du projet, mais plutôt le contexte dans lequel ce dernier s’inscrivait. « Ce n’est pas une question que ce n’est pas un beau projet, a-t-il affirmé en conférence de presse. […] Le problème, c’est qu’Hydro-Québec est actuellement en surplus. »
Les communautés de la nation innue ont, de leur côté, précisé par voie de communiqué ne pas vouloir « négocier sur la place publique ». Elles ont rappelé que, comme le projet est sur la table à dessin depuis 2015, « il ne s’agit […] pas d’une promesse électoraliste ».
Elles ont ajouté qu’« Apuiat constitue le premier projet national de la nation innue » et qu’il s’agit là d’une « occasion de réconciliation historique entre le gouvernement du Québec, HydroQuébec et les Innus ». Avec La Presse canadienne