Le Devoir

Rythme de campagne effréné pour Lisée

- MARIE-MICHÈLE SIOUI

Depuis le coup d’envoi de la campagne électorale jeudi, l’autocar du Parti libéral du Québec a fait 12 arrêts, tandis que celui de la Coalition avenir Québec en a fait 15 et celui du Parti québécois… 23.

Or si la caravane péquiste traverse les circonscri­ptions à cadence accélérée, elle n’a toujours pas parcouru de très longues distances.

De Montréal à la Montérégie, les Laurentide­s ou Lanaudière, en passant par Laval, l’autocar du PQ a jusqu’ici roulé dans une zone où se concentren­t les circonscri­ptions menacées. «Je ne suis pas venu pour me reposer. Je suis venu pour travailler», a affirmé le chef du PQ, JeanFranço­is Lisée, durant la fin de semaine. Et « nous sommes à l’offensive », a-t-il dit dès la première journée de campagne.

Cette position d’attaque ne s’est toujours pas concrétisé­e en propositio­ns extravagan­tes : jusqu’ici, le PQ s’est engagé à implanter un service de repas à coût modique dans les écoles (37 millions), à encourager l’agricultur­e urbaine (3,4 millions) ou à confier l’achat de fourniture­s scolaires aux écoles (coût nul). Le PLQ et la CAQ ont en comparaiso­n dévoilé des engagement­s totalisant plusieurs centaines de millions.

Dans le discours, les péquistes s’en prennent surtout au papillonna­ge de leurs adversaire­s — mais à temps partiel. S’il a fait jeudi de la candidate libérale Gertrude Bourdon «le symbole de l’indécence politique », le chef Lisée s’est présenté devant les médias dimanche pour annoncer une journée « positive ». « Demain, on pourra revenir sur ces sujets-là», a-t-il lancé lorsque des journalist­es l’ont interrogé sur la nouvelle candidate caquiste dans Sanguinet, Danielle McCann.

Dès ce lundi, donc, le PQ promet de montrer les dents — au cours d’une journée qui démarrera à 6 h 30 et se terminera à 22h. Et il le fera finalement hors de la grande région de Montréal, puisque son autocar prendra le chemin des régions de Québec et de la Mauricie.

 ?? JACQUES NADEAU LE DEVOIR ?? Adversaire­s dans la circonscri­ption de Rosemont, le chef péquiste, Jean-François Lisée, et Vincent Marissal, de Québec solidaire, se sont croisés samedi. Ils en ont profité pour se serrer la main.
JACQUES NADEAU LE DEVOIR Adversaire­s dans la circonscri­ption de Rosemont, le chef péquiste, Jean-François Lisée, et Vincent Marissal, de Québec solidaire, se sont croisés samedi. Ils en ont profité pour se serrer la main.

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