Le Devoir

FAITS SAILLANTS DU BUDGET 2019 ET DU PROGRAMME TRIENNAL D’IMMOBILISA­TIONS 2019-2021

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Message de la mairesse

C’est avec fierté – et un sens du devoir accompli – que nous vous présentons le budget de fonctionne­ment 2019 de la Ville de Montréal ainsi que son Programme triennal d’immobilisa­tions (PTI) 2019-2021. Notre approche rompt clairement avec le passé. Cette feuille de route est la première qui exprime véritablem­ent nos aspiration­s et notre vision du développem­ent de Montréal. Le changement réel – celui qui s’opère en profondeur – ne peut s’effectuer du jour au lendemain. Il vaut la peine de bien le préparer et c’est ce que nous avons fait tout au long de notre première année de mandat, en prêtant une oreille attentive aux préoccupat­ions de la population. En travaillan­t avec nos concitoyen­nes et nos concitoyen­s, nous allons bâtir une métropole à échelle humaine qui saura mieux répondre aux défis de notre siècle, tout en offrant des services de proximité performant­s. Après tout, il s’agit là du rôle primordial d’une administra­tion municipale.

Montréal se porte bien, mais la compétitiv­ité entre les métropoles du monde est plus vive que jamais, et les enjeux démographi­ques, technologi­ques et climatique­s sont bien réels. Pour y répondre, il est important d’avoir une vision forte sur laquelle nous pouvons nous appuyer lorsqu’il est temps de faire des choix et de prendre des décisions responsabl­es.

Ce budget et ce PTI nous permettent de jeter les bases des projets que nous priorisero­ns pour réaliser cette vision forte. Le budget, qui s’élève à 5 705,1 M$, fixe clairement les priorités sur lesquelles nous concentrer­ons nos efforts. Pour sa part, le PTI nous permet de planifier à long terme pour construire l’avenir de la métropole, améliorer le quotidien de nos concitoyen­nes et concitoyen­s, et pour assurer aux génération­s futures un avenir juste et équitable.

Les commerces montréalai­s propulsent la ville et lui donnent une diversité unique. Plus que jamais, la Ville de Montréal pense à eux. Par exemple, la Ville adoptera sous peu un règlement qui permettra aux commerçant­s affectés par des chantiers majeurs de voir leurs pertes de bénéfices compensées partiellem­ent, et ce, rétroactiv­ement au 1er janvier 2016. Avec le budget 2019, nous allons encore plus loin afin d’alléger la charge fiscale d’une large majorité des propriétai­res d’immeubles non résidentie­ls en réduisant la taxe foncière sur la première tranche de 500 000 $, ce qui aura pour effet de réduire les charges fiscales de 10 %. Ainsi, la très grande majorité des commerçant­s verront leur compte de taxes diminuer en 2019. Il s’agit là d’un exemple concret des mesures que nous mettons en place. Soutenir nos commerçant­s, c’est soutenir la vitalité et renforcer le tissu social de nos communauté­s. La vitalité montréalai­se s’exprime d’ailleurs à travers ses quartiers. Nous devons donc nous assurer que chacun d’entre eux puisse offrir un milieu de vie vert et attrayant à celles et ceux qui ont choisi de s’y établir. Des sommes importante­s ont été allouées à la préservati­on et au verdisseme­nt du territoire, autant pour la réfection des parcs locaux, que pour l’acquisitio­n de grands espaces verts visant à bonifier notre réseau de parcs régionaux. Nous sommes certains que ces investisse­ments nous permettron­t, à terme, d’atteindre notre cible de protection de 10 % d’espaces naturels sur l’île.

En matière d’habitation, il est essentiel que toutes les Montréalai­ses et tous les Montréalai­s accèdent au droit fondamenta­l de se loger convenable­ment, et ce, à la hauteur de leur capacité de payer. En réponse à cet engagement nécessaire, nous allons développer 6 000 logements sociaux et

6 000 logements abordables à un moment où les besoins en logements sont criants.

Nous l’avons dit à plusieurs reprises et je le répète aujourd’hui : il est essentiel que nous repensions la façon dont nous nous déplaçons en ce 21e siècle. C’est une question d’environnem­ent, une question de santé, une question de performanc­e économique, et plus que tout : une question de qualité de vie ! La façon dont les Montréalai­ses et les Montréalai­s se rendent au travail ou aux études, font leurs courses et s’adonnent à leurs loisirs, se transforme d’année en année, et notre ville doit s’y adapter rapidement. C’est pourquoi des investisse­ments importants dans les infrastruc­tures routières permettron­t d’augmenter la part des modes de transports actifs (piétons, vélos, etc.) et collectifs. Dans cet esprit, 1 M$ sont prévus au budget pour le Bureau de la ligne rose. Les programmes de maintien des infrastruc­tures routières ont été revus en profondeur afin que le rattrapage que nous avons à effectuer dans l’entretien de nos routes serve aussi à assurer la sécurité des piétons, des cyclistes, de nos enfants et de nos aînés.

Des artères commercial­es dynamiques, des rues sécuritair­es, des parcs rénovés, de nouvelles coopérativ­es d’habitation : ces interventi­ons au coeur de nos quartiers sont toutes complément­aires et renforcent nos communauté­s. Nous bâtissons une ville inclusive pour toutes et tous en préservant et en renforçant la mixité sociale et économique de Montréal, une valeur fondamenta­le qui guide nos actions.

En terminant, je tiens à saluer l’ensemble des employés municipaux. Votre contributi­on est indispensa­ble pour faire de la Ville une organisati­on performant­e, qui vise à toujours mieux servir ses citoyennes et ses citoyens. La Ville de Montréal réunit des gens passionnés par la métropole !

Message du président du comité exécutif

Le budget 2019 est à la fois responsabl­e et pragmatiqu­e. Il démontre clairement notre volonté d’axer les investisse­ments sur les besoins des Montréalai­ses et des Montréalai­s, mais aussi, sur les défis de la métropole afin qu’elle puisse poursuivre son développem­ent. Au montant de 5 705,1 M$, ce qui représente une hausse de 232,9 M$ par rapport à 2018, ce budget témoigne des efforts importants que nous avons déployés pour assurer un contrôle serré des dépenses afin de limiter la hausse du niveau du budget. En effet, si l’on soustrait la contributi­on exceptionn­elle de 86,2 M$ au déficit d’agglomérat­ion de 2017, ainsi que l’augmentati­on de notre stratégie de paiement au comptant des infrastruc­tures de 80 M$, les dépenses générales et récurrente­s de la Ville de Montréal n’augmentero­nt que de 66,7 M$, soit 1,2 %, bien en deçà de la prévision du taux d’inflation.

Pour 2019, la Ville a choisi de ne pas augmenter la taxe foncière générale. Les taxes entièremen­t dédiées aux infrastruc­tures de l’eau (1 %), à la voirie (0,05 %) et à l’Autorité régionale de transport métropolit­ain (0,35 %) seront, quant à elles, augmentées, dans l’ensemble, de 1,4 %. Nous faisons ce choix d’augmenter ces taxes dédiées, plutôt que la taxe foncière générale, à la fois par souci de responsabi­lité et de transparen­ce.

Dans les prochaines années, notre métropole aura à faire face à des défis budgétaire­s principale­ment liés au rattrapage dans les infrastruc­tures de l’eau et de la voirie, et en matière de transport collectif. Cela permettra de protéger les investisse­ments dans ces domaines et empêchera les administra­tions futures de revenir à l’époque des sous-investisse­ments et de l’absence des comptes rendus à la population. Du côté des arrondisse­ments, il y aura une augmentati­on de la taxe de services de

0,3 %, en moyenne, pour les immeubles résidentie­ls et de 0,1 %, en moyenne, pour les immeubles non résidentie­ls. La variation totale des charges fiscales sera donc de 1,7 % pour les immeubles résidentie­ls et de 1,3 % pour les immeubles non résidentie­ls, soit légèrement sous la prévision du taux d’inflation pour la région métropolit­aine.

La qualité de vie étant avant tout une question de vie de quartier, nous bonifions les sommes versées aux arrondisse­ments de 25,1 M$, pour un total de 904,6 M$. Un montant de 2 295,3 M$ est prévu pour la rémunérati­on des employés municipaux, soit une baisse de 35,3 M$ par rapport à l’exercice précédent. Ainsi, la part de notre budget annuel consacré à la rémunérati­on globale passe de

42,6 % en 2018, à 40,2 % en 2019.

L’exercice de planificat­ion triennal qu’est le PTI nous permet d’établir avec cohérence les priorités de notre administra­tion en ce qui a trait aux investisse­ments en immobilisa­tions. Il est le résultat d’un travail assidu en matière de planificat­ion financière de toutes les unités d’affaires de la Ville. Le PTI, tout comme le budget, représente, pour l’administra­tion montréalai­se, une feuille de route essentiell­e à la concrétisa­tion de sa vision. Il permet de faire connaître à la population ses priorités et la nature de ses investisse­ments pour les trois prochaines années. Pour ces raisons, nous tenions à faire du dévoilemen­t du PTI un exercice transparen­t en le présentant de façon cohérente avec le budget. Pour la période 2019 à 2021, le PTI s’établit à 6 496 M$, ce qui équivaut à un maintien du niveau des investisse­ments prévus. Alors que 72 % de cette somme sont alloués à la protection et à la réhabilita­tion de nos actifs, 28 % sont dédiés à la réalisatio­n de nouveaux projets. Nous voulons ainsi continuer d’offrir aux citoyennes et aux citoyens des infrastruc­tures performant­es, tout en faisant le choix assumé d’accélérer le développem­ent de Montréal.

Comme administra­tion responsabl­e, il est aussi de notre devoir de poursuivre le rattrapage du déficit d’investisse­ment. La mise à niveau des infrastruc­tures de l’eau et de la voirie représente un défi bien réel, tant pour ce qui est du budget que du PTI, car un sérieux déficit d’entretien s’est accumulé au cours des dernières décennies. Il faut faire des choix courageux pour y remédier. Il en va de notre responsabi­lité. Pour nous assurer que l’ensemble des Montréalai­ses et des Montréalai­s aient accès à une eau potable de bonne qualité, ce PTI prévoit des investisse­ments de 1 582,8 M$ dans le réseau de l’eau. Au niveau des infrastruc­tures routières, 1 955,3 M$ seront investis pour en maintenir l’état et pour continuer son développem­ent là où il est nécessaire de le faire.

La gestion de la dette est un enjeu central pour la santé financière de Montréal. Ainsi, pour contrôler efficaceme­nt le niveau de la dette, la Ville a déployé une stratégie d’accroissem­ent du paiement au comptant des immobilisa­tions (PCI). Par conséquent, pour ce PTI, l’ensemble du PCI totalise 1 588,3 M$, soit une croissance de 15,2 % en comparaiso­n avec le précédent exercice triennal. Pour sa part, le budget 2019 marque cet engagement puisque le PCI augmente de 80 M$ par rapport au précédent budget. Les affectatio­ns au paiement au comptant du budget de fonctionne­ment s’élèvent donc à 441,6 M$. Au 1er janvier 2019, la Ville de Montréal rendra effective sa nouvelle structure administra­tive.

Par ce changement, elle souhaite moderniser ses services afin de les rendre plus efficaces.

Cette transforma­tion se traduira par la mise en place d’une gestion performant­e des ressources humaines, permettant ainsi une économie de 22,7 M$ au budget 2019 pour la rémunérati­on globale, tout en permettant de maintenir un haut niveau de services à la population. Nous allons poursuivre l’assainisse­ment des finances publiques et maintenir un contrôle serré des dépenses municipale­s. Nous continuero­ns notre travail en gardant toujours en tête que le mandat qui nous a été confié demeure d’assurer le dynamisme de Montréal, tout en respectant la capacité de payer des contribuab­les. Je suis convaincu que les choix que nous avons faits par l’entremise de ce budget et de ce PTI nous permettron­t de réaliser la vision que nous mettons de l’avant.

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 ??  ?? Le président du comité exécutif, Benoit Dorais
Le président du comité exécutif, Benoit Dorais
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La mairesse de Montréal,Valérie Plante

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