Gilles Vaillancourt obtient sa libération conditionnelle totale
La bonne conduite de l’ancien maire Gilles Vaillancourt lui permet de retourner chez lui et de purger le reste de sa peine dans la collectivité même s’il peine encore à aborder son implication criminelle dans le stratagème de partage de contrats à Laval. Jeudi, M. Vaillancourt a obtenu sa libération conditionnelle totale. L’introspection de l’ex-maire, qui a plaidé coupable à des accusations de fraude, de complot et d’abus de confiance, demeure toutefois limitée, selon le rapport de la Commission. « Selon vos intervenants, vous continuez à minimiser et banaliser les gestes que vous avez commis », peut-on lire dans la décision rendue jeudi. « Vous auriez tendance à vous montrer sous un jour favorable en exposant vos réussites et vos réalisations en tant que maire, ou en parlant de cas pires que les vôtres. » M. Vaillancourt devra se soumettre à une série de conditions. Il pourra continuer ses activités de bénévolat, mais puisque les crimes qu’il a commis impliquaient des ristournes en argent comptant, il lui sera interdit de s’impliquer dans des activités rémunérées ou bénévoles en lien avec le milieu de la politique. Il devra également fournir à son agent de libération conditionnelle tous ses documents financiers. L’ex-maire de Laval avait été condamné en décembre 2016 à purger une peine d’incarcération de cinq ans, onze mois et quinze jours. Il avait déjà obtenu en novembre 2017 une semi-liberté, en raison de sa bonne conduite, un peu moins d’un an après avoir été emprisonné dans un pénitencier. La date de sortie de M. Vaillancourt du centre de transition où il réside n’a pas été divulguée.
Le Devoir