Le Devoir

Faire du 3e lien un débat national

-

côté les Solidaires pour un Québec inclusif. Le groupe est contre toute interdicti­on de port de signes religieux. Il estime d’ailleurs qu’il n’existe pas de crise de la laïcité au Québec. De l’autre, le Collectif Laïcité prône quant à lui une laïcité totale, sans obligation d’accommodem­ents raisonnabl­es.

Le débat sera émotif, a convenu la chef parlementa­ire Manon Massé, qui souligne que ce n’est toutefois pas la première fois que le parti de gauche se prononce sur un enjeu qui ne fait pas consensus chez les militants.

« Ça témoigne que c’est un sujet sensible et que les gens veulent se sentir à l’aise de pouvoir en parler, qu’il y a des positions qui peuvent se trouver aux extrêmes et qu’il y a plein de gens qui ne se sont pas encore fait une tête, mais, vous savez, on en a déjà eu, des discussion­s pas faciles, je pense à la question de la prostituti­on et du travail du sexe il y a quelques années », a indiqué Mme Massé.

Un « débat national »

Sur la question de l’environnem­ent, les troupes solidaires ont été consensuel­les, lançant une campagne de mobilisati­on sur la lutte contre changement­s climatique­s qui vise à forcer la main au gouverneme­nt caquiste de François Legault.

D’ailleurs, QS entend faire du troisième lien Québec-Lévis un « débat national », le qualifiant de « symbole du mauvais développem­ent autoroutie­r ».

« On veut que ça devienne un enjeu national, parce que ça remet en question les façons dont on fait du développem­ent au Québec. On ne peut pas construire des routes et après blâmer les gens de les utiliser. Il ne faut juste pas les construire et plutôt donner une alternativ­e aux gens avec, par exemple, des investisse­ments massifs en transport en commun», a expliqué Ruba Ghazal, porte-parole en matière d’environneC­omme

ment, qui prendra part à la conférence des Nations unies sur le climat COP24.

La députée de Taschereau, Catherine Dorion, estime que la plupart des Québécois ne tiennent pas à avoir de nouvelles routes, mais plutôt des solutions pour se déplacer facilement.

« Les autoroutes permettent aux gens d’habiter plus loin, mais c’est nous qui vivons au centre-ville de Qué-

bec qui voyons débarquer les milliers d’automobile­s. Nos enfants vivent là, se promènent là, et on trouve que des autos, on en a déjà assez, on n’en veut juste pas plus», a-t-elle mentionné. «On n’est pas “focus” à détester le troisième lien, [on remet en question] le principe d’étaler encore plus la ville et de remplir encore plus le centre-ville d’automobile­s », a-t-elle ajouté.

 ?? VALÉRIAN MAZATAUD LE DEVOIR ?? Le débat sur la laïcité et le port de signes religieux sera émotif, a convenu la chef parlementa­ire Manon Massé, qui souligne que ce n’est pas la première fois que le parti de gauche se prononce sur un enjeu qui ne fait pas consensus chez les militants.
VALÉRIAN MAZATAUD LE DEVOIR Le débat sur la laïcité et le port de signes religieux sera émotif, a convenu la chef parlementa­ire Manon Massé, qui souligne que ce n’est pas la première fois que le parti de gauche se prononce sur un enjeu qui ne fait pas consensus chez les militants.

Newspapers in French

Newspapers from Canada