Les leçons de la sécurité routière
En 2012, la SAAQ publiait un rapport dans lequel elle soulignait la glorification de certains comportements à risque dans les publicités automobiles. À l’époque — et dans les années précédentes —, on pouvait ainsi voir à la télévision des spots publicitaires mettant en scène des dépassements dangereux ou des courses automobiles. Amorcée à la suite d’un nombre record de plaintes de la part de consommateurs inquiets, cette réflexion sur l’influence des publicités sur les comportements des automobilistes a finalement mené à une révision des lignes directrices entourant le contenu des campagnes publicitaires diffusées au Québec. « On s’est intéressés à cette question aussi parce qu’il y avait une apparence de déséquilibre entre les moyens utilisés par l’industrie pour diffuser ses messages et ceux à la disposition de la Société responsable des campagnes de préventions en sécurité routière, expose Gino Desrosiers, de la SAAQ. On ne pouvait pas leur faire compétition autrement. » « Ces changements se sont fait en collaboration avec l’industrie, rappelle cependant Danielle Lefrançois, directrice des communications des Normes canadiennes de la publicité, un organisme national d’autoréglementation de la publicité. Oui, il y a eu des changements, mais pour que ça bouge, il faut que non seulement ça dérange les consommateurs, mais aussi que l’industrie soit prête à le faire. Sans quoi, ça prend une intervention de l’État. »