À surveiller en 2019
Il n’y a pas que les transactions annoncées qui retiennent l’attention, étant donné que certaines compagnies ont pris des décisions ou signalé des intentions qui pourraient mener à des transactions dès 2019. Voici quelques compagnies à surveiller :
Uni-Sélect
Le distributeur de pièces automobiles a remanié sa haute direction en septembre dernier, mais a également formé un comité pour étudier ses options stratégiques — ce qui ouvre la porte à une vente de la compagnie. Si l’entreprise n’a fourni aucun échéancier quant au moment où une décision pourrait être prise, certains analystes ont évoqué le scénario d’une vente de la totalité de l’entreprise, de certaines parties, comme FinishMaster, ou une importante restructuration.
Bombardier
Après la CSeries et le Q400, il y a lieu de se demander si Bombardier demeurera présente dans le secteur de l’avion commercial. L’entreprise évalue désormais les options stratégiques des CRJ, ces jets régionaux pouvant transporter jusqu’à 90 passagers et qui sont assemblés par près de 1000 travailleurs à Mirabel, dans les Laurentides. Selon le président et chef de la direction de Bombardier, Alain Bellemare, les compagnies aériennes apprécient ces appareils, mais l’entreprise veut réduire les dépenses entourant ce programme, entre autres grâce à des négociations avec les fournisseurs.
SNC-Lavalin
Plusieurs s’attendaient à ce que la loi adoptée par Ottawa rendant possible la conclusion d’accords de réparation permette à SNC-Lavalin de tourner la page sur les accusations criminelles qui pèsent sur elle depuis 2015. Or, les procureurs fédéraux ont causé la surprise en refusant, pour le moment, de négocier avec SNC-Lavalin, qui doit maintenant se résigner à tenter de prouver son innocence devant les tribunaux. Les accords de réparation prévoient généralement le paiement d’une amende et une série de conditions à respecter en échange d’un abandon des procédures judiciaires.
La Gendarmerie royale du Canada a déposé des accusations de fraude et de corruption à l’endroit de SNC-Lavalin et certaines de ses filiales pour des gestes qui auraient été posés en Libye. La multinationale, qui dit n’avoir rien à se reprocher, a plaidé non coupable, mais une longue bataille judiciaire semble se profiler devant les tribunaux. Certains analystes ont depuis évoqué plusieurs scénarios, tels une vente d’actif comme l’unité de construction et d’ingénierie.