Le Devoir

Les bizarrerie­s du goût

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Le son. Plus il y a de bruit, plus un aliment semble croustilla­nt. Les chips paraissent plus craquantes dans un sac qui crépite que dans un tube en carton. Dans un avion, le bruit sourd atténue le goût, mais il rehausse la saveur d’umami du jus de tomate et d’autres aliments salés.

Le sucre. Alcool et boissons sucrées ne rassasient pas, car notre système détecte mal ces glucides « invisibles ». Pourtant, chaque verre de vin est aussi calorifiqu­e qu’un cornet de crème glacée molle.

Stress. Il accentue l’amertume et atténue le goût du sucre, d’où le besoin de manger plus de friandises pour se sentir apaisé en période de stress.

Yeux. Les livres de cuisine donnent faim ? Vrai. Avant même d’avoir pris une bouchée, la vue d’un aliment libère des enzymes dans l’estomac qui creusent la dalle.

Manger avec d’autres. Partager notre table influence notre appétit. La quantité de victuaille­s absorbée double en général quand la tablée dépasse sept convives.

L’effet IKEA. Préparer sa nourriture, c’est en partie la déguster. Mettre la main à la pâte aiderait à se sentir repu et à manger moins.

Source: Pourquoi nous mangeons ce que nous mangeons, Rachel Herz, Flammarion, 2018.

Les souvenirs liés à l’odorat sont les plus puissants, bien avant ceux liés à une image, à l’ouïe ou au toucher. Car ils sont encryptés dans les méandres de nos neurones liés aux émotions, » scellant la cruelle union entre bouffe et réconfort. RACHEL HERZ

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