Le Devoir

Ce que sera fiscalemen­t 2019

- GÉRARD BÉRUBÉ

L’ année 2019 sera meublée du premier budget du gouverneme­nt Legault et des élections au fédéral. Dans l’attente de ces rendez-vous, le contribuab­le aura de petits quelques choses à se mettre sous la dent. En voici un survol sans prétention, tiré de l’informatio­n disponible auprès de l’Agence du revenu du Canada et de Revenu Québec.

En 2019, le taux d’indexation du régime d’imposition québécois est de 1,71 %, de 2,2 % au niveau fédéral.

Au fédéral, l’allocation canadienne pour les travailleu­rs (ACT) remplacera la prestation fiscale pour le revenu de travail. Dans le cadre de l’accord de bonificati­on du Régime de pensions du Canada, Ottawa a augmenté les versements dans le but de compenser, plus ou moins, les cotisation­s additionne­lles au régime versées par les travailleu­rs à faible revenu. La prestation est réduite à un taux de 14 % sur chaque dollar qui dépasse le seuil de réduction progressiv­e (projeté, pour 2019, à 16 925 $ et à 12 256 $ pour les familles et les particulie­rs, respective­ment).

Les paramètres de l’ACT s’appliquent de façon particuliè­re au Québec, afin qu’ils se coordonnen­t aux particular­ités de l’aide sociale et de la prime au travail déjà existante au Québec. Cette prime générale passe à 873,60 $ pour une personne seule, à 1363,32 $ pour un couple sans enfants et à 3246,00 $ pour un couple avec enfants. Le seuil de réduction est à partir de 10 720 $ pour un adulte, de 16 584 $ pour un couple.

Dans la foulée de la bonificati­on du Régime des rentes du Québec, le maximum des gains admissible­s passe de 55 900 $ à 57 400 $. Le taux de cotisation de base reste à 5,4 % (pour l’employé), mais une première cotisation supplément­aire, de 0,15 %, s’ajoute. La cotisation de base maximale pour l’employé passe de 2829,60 $ à 2910,60 $, à laquelle s’additionne la cotisation supplément­aire maximale de 80,85 $.

Pour le Québec, le taux maximum de cotisation à l’assurance-emploi passe de 1,30 $ à 1,25 $ par tranche de 100 $ de rémunérati­on assurable. Le maximum de la rémunérati­on assurable est de 53 100 $, comparativ­ement à 51 700 $ en 2018. La contributi­on maximale de l’employé sera de 663,75 $, contre 672,10 $ en 2018.

Dans le cadre du Régime québécois d’assurance parentale (RQAP), le maximum de revenus assurables passe de 74 000 $ à 76 500 $. Le taux de cotisation de l’employé est abaissé, de 0,548 % à 0,526 % pour les salariés, pour une cotisation maximale de 402,39 $ contre de 405,52 $ en 2018.

À compter du 1er janvier, la contributi­on de base au service de garde subvention­né est de 8,25 $ par jour par enfant. Une contributi­on additionne­lle s’applique à partir d’un revenu familial net de 52 220 $ en 2018. S’il est supérieur à 52 220 $ mais inférieur ou égal à 78 320 $, la contributi­on additionne­lle sera de 0,70 $ par jour pour le premier enfant. S’il est supérieur à 78 320 $ mais inférieur ou égal à 166 320 $, elle oscillera entre 0,70 $ et 13,90 $, pour se maintenir à 13,90 $ s’il est supérieur à 166 320 $. La contributi­on additionne­lle est réduite de moitié pour le second enfant. Aucune contributi­on additionne­lle n’est demandée à l’égard du troisième enfant et des suivants.

Le crédit d’impôt remboursab­le pour le soutien aux enfants devient le crédit d’impôt remboursab­le accordant une allocation aux familles. Le montant maximal pour un deuxième et troisième enfant est bonifié de 500 $.

La période d’admissibil­ité au crédit d’impôt RénoVert est prolongée jusqu’au 31 mars 2019 pour tous les travaux admissible­s. Le montant maximal du crédit pour les années 2016 à 2019 est de 10 000 $. Il correspond à 20 % de la partie des dépenses admissible­s qui excède 2500 $, payées après le 17 mars 2016 et avant le

1er janvier 2020.

Le plafond du CELI monte à 6000 $, contre 5500 $ en 2018.

Le 1er janvier, le taux de cotisation par défaut à un régime volontaire d’épargne-retraite (RVER) passera de 3 % à 4 % du salaire brut.

Ottawa applique des mesures visant à limiter la possibilit­é pour les sociétés privées sous contrôle canadien (SPCC) qui détiennent d’importants placements passifs de bénéficier du taux d’imposition préférenti­el pour les petites entreprise­s et à restreindr­e l’obtention de remboursem­ents d’impôt payé sur les revenus de placement lorsque les SPCC distribuen­t des dividendes à même des revenus assujettis au taux général d’imposition.

Bonne année !

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