Le Devoir

La discothèqu­e comique d’un multi collection­neur

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Si Netflix et YouTube sont aujourd’hui les deux principaux pourvoyeur­s d’humour à domicile, le vinyle a longtemps été l’outil de choix de l’ humoriste souhaitant immortalis­er ses blagues. Incurable multi collection­neur, Louis-J osé Houde préfère( évidemment !) écouter certains des bâtisseurs de la forme d’art qu’il pratique à l’aide de son tournedisq­ue. Voici quelques-unes des pièces maîtresses de sa discothèqu­e comique.

Richard Pryor, Wanted :

Live In Concert (1978). « Ce spectacle-là, je l’ai eu en VHS, en CD, en DVD. Je me suis même acheté une cassette audio que j’ai trouvée sur eBay et que j’écoute l’été dans ma vieille auto. La captation vidéo de ce spectacle n’est pas la même que sur le disque et je fais pareil avec mes DVD. Il y a toujours un CD à l’intérieur et ce n’est pas enregistré le même soir. Il y a un an et demi de différence entre les deux et les plus geeks me le font remarquer : “Quand tu dis ça, il y a plus de niaiseries qui se glissent.” C’est parce que c’est plus tard dans la tournée. »

Richard Pryor, … Is It Something I Said ? (1975). «Un spectacle moins connu de Richard Pryor, enregistré dans un casino au New Jersey. Quand j’étais au cégep en musique, j’étais membre du Club Columbia et j’avais commandé ce CD-là. Je commençais à être fasciné par l’humour. Les segments de stand-up, je les récite comme on chante des chansons. C’est mon héros ce gars-là.»

Lenny Bruce, Carnegie Hall (1972). «Je l’ai aussi d’abord acheté en CD, quand j’étais à l’École de l’humour. Pas forcément à se taper sur les cuisses — il a un accent new-yorkais épais comme ça, c’est bourré de références —, c’est plus au plan historique que c’est intéressan­t. Et comme c’est enregistré en 1961, il n’est pas encore dans les problèmes jusqu’au cou.»

Woody Allen, The Wonderful Wacky World Of Woody Allen (1967). «C’est comme l’inverse de Lenny Bruce: pas besoin d’avoir de référence. Ses numéros sur ses problèmes de mariage, l’annonce de vodka, c’est intemporel. C’est fou comme ça ne prend pas un pli.»

George Carlin, Class Clown (1972). «J’écoutais beaucoup George Carlin au début de ma carrière et, au-delà de ses propos, il y a quelque chose de parfait sur le plan du rythme. C’est le moment de sa carrière où il devient plus caustique. C’est là-dessus que se trouve son numéro Seven Words You Can Never Say on Television, pour lequel il a été arrêté. »

Yvon Deschamps, La libération de la femme (1973). « Les albums d’Yvon Deschamps avec les cheveux longs, c’est ceux-là qui contiennen­t son gros stock.»

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