Le géant japonais Denso ouvre un laboratoire de recherche à Montréal
Denso, un important fournisseur de pièces automobiles japonais, va installer un laboratoire de recherche en intelligence artificielle à Montréal, motivé par de grands changements dans l’industrie, comme l’arrivée de la voiture autonome.
L’annonce a été faite jeudi à Montréal par le premier ministre du Québec, François Legault, le ministre fédéral de l’Infrastructure, FrançoisPhilippe Champagne, et la mairesse de Montréal, Valérie Plante. Particulièrement fier de la nouvelle, M. Legault a souligné que Montréal a la plus grande concentration de chercheurs en intelligence artificielle au monde. C’est pourquoi elle l’a emporté sur d’autres villes canadiennes et américaines qui étaient en lice, dit-il.
Selon les chiffres ayant circulé mercredi, le laboratoire se spécialisera en recherche fondamentale et devrait employer cinq personnes la première année. L’important dans ce cas n’est pas le montant de l’investissement ni le nombre d’emplois créés, a soutenu M. Legault, mais plutôt le fait que l’entreprise s’installe ici, pour se joindre à la grappe de chercheurs. On anticipe favorablement les retombées d’un pareil centre de recherche et développement.
L’objectif sera d’ouvrir des usines avec des emplois payants et la commercialisation de nouveaux produits. Une fois créés, ces nouveaux produits ou procédés pourront peut-être être fabriqués ici, espère le premier ministre. Le défi au Québec est de réduire l’écart de richesse avec le reste du Canada, a poursuivi M. Legault, et il juge que cela pourra être fait avec de bons emplois bien rémunérés comme ceux que Denso attirera ici.
Dans un communiqué, l’entreprise indique que l’industrie est à un moment charnière alors qu’elle se verra bientôt transformée par la conduite autonome, l’infonuagique et l’intelligence artificielle. Pour cela, elle dit se lancer dans les solutions logicielles et le développement de technologies avancées.
Denso compte 170 000 employés répartis dans 135 pays et affiche un chiffre d’affaires de 48 milliards.
Montréal se classe aujourd’hui au deuxième rang mondial à titre de
Le laboratoire sera spécialisé en recherche fondamentale et devrait employer cinq personnes la première année
plaque tournante de la recherche en intelligence artificielle, selon Montréal International. Pour sa part, Investissement Québec rappelle sur son site que l’Université McGill et l’Université de Montréal cumulent plus de 250 chercheurs et doctorants dans des domaines liés à l’intelligence artificielle, « soit la plus grande communauté universitaire en IA au monde. Montréal est également reconnue pour ses chercheurs émérites en reconnaissance automatique de la parole, en vision par ordinateur, en traitement du langage naturel et en apprentissage par renforcement. » Parmi les grands joueurs venus s’installer à Montréal, on retrouve DeepMind, Facebook, Google, Microsoft, Samsung et Thales.
Quant au financement disponible, le gouvernement du Québec dispose d’une enveloppe de 100 millions sur cinq ans vouée à la création d’une grappe québécoise en IA et de 40 millions dans le cadre de la Stratégie pancanadienne en matière d’intelligence artificielle. Investissement Québec cite également le Fonds d’excellence en recherche Apogée Canada de quelque 900 millions, qui s’inscrit en appui à la recherche dans le domaine.
Avec Le Devoir