Le Devoir

« C’était stupide de ma part »

La sortie de MacKinnon témoigne des difficulté­s des prochains visiteurs du Canadien

- ALEXIS BÉLANGER-CHAMPAGNE LA PRESSE CANADIENNE

L’incident a rapidement fait le tour de la planète LNH, mais pour Nathan MacKinnon et Jared Bednar, la page a été tournée quelques instants plus tard lors d’une discussion dans le corridor menant vers le vestiaire de l’Avalanche du Colorado au Saddledome de Calgary.

Dans les derniers instants de la défaite de 5-3 de l’Avalanche face aux Flames, mercredi, MacKinnon a été aperçu en train d’enguirland­er son entraîneur. En lisant sur ses lèvres, certains ont cru voir MacKinnon dire «fais ton travail» à Bednar.

« Je croyais que notre gardien aurait dû être retiré et il ne l’avait pas fait. C’était stupide de ma part d’évacuer de la frustratio­n de cette manière », a raconté MacKinnon vendredi, après l’entraîneme­nt de l’Avalanche en prévision de son duel de samedi contre le Canadien au Centre Bell.

«Nous avons parlé après le match. Bednar est probableme­nt le gars le moins sensible au monde et tout est correct, a ajouté MacKinnon. J’adore jouer pour lui. »

Bednar a affirmé ne pas avoir été choqué par l’incident. Puisque l’Avalanche était sur le point d’encaisser un huitième revers en neuf sorties (1-6-2), il était même normal à ses yeux que ses joueurs soient frustrés.

« Nous venions de disputer deux bons matchs, mais nous les avons perdus tous les deux. […] Ça ne m’a pas du tout dérangé, a dit Bednar. C’est ce que j’aime de Nathan et de certains de nos joueurs — cette passion qu’ils ont. C’est ce qui les rend si bons. Mon travail en tant qu’entraîneur est de les aider à canaliser leur énergie, de m’assurer que leur passion les tire dans la bonne direction et nous aidera à gagner. Nous avons parlé dans le corridor et tout est correct. »

De son côté, le capitaine de l’Avalanche, Gabriel Landeskog, semblait heureux d’avoir vu MacKinnon s’excuser devant les caméras.

«C’est certain qu’il va grandir de cette expérience, a dit le Suédois âgé de 26 ans. Nous sommes tous émotifs et nous voulons tous gagner. C’est normal d’être frustré quand vous traversez une séquence difficile, mais ce n’est pas le bon signal à envoyer à l’équipe et à nos partisans. »

L’Avalanche (20-16-8) espérera donc rebondir samedi face au Canadien (2317-5). En vertu d’un calendrier chargé et d’un retour à Montréal en provenance de St. Louis tard dans la nuit, Claude Julien avait donné congé à sa troupe vendredi.

Après un court creux de vague, l’offensive de l’Avalanche a recommencé à produire à plein régime. Avant les matchs de vendredi, Mikko Rantanen, MacKinnon et Landeskog occupaient respective­ment les deuxième, quatrième et quinzième rangs des marqueurs dans la LNH. Ils ont accumulé un total de dix-huit points à leurs trois dernières sorties.

C’est plutôt du côté de la défense et devant le filet que des changement­s doivent être apportés. « Nous faisons du bon travail pour limiter le nombre de tirs de l’adversaire, mais nous accordons trop de chances de qualité comme des échappées, des deux contre un ou des lancers sur réception à partir de l’enclave », a noté MacKinnon.

« Nos gardiens ont été inférieurs à la moyenne, a ajouté Bednar au sujet des performanc­es récentes de Semyon Varlamov et Philipp Grubauer. Ce n’est pas en vertu d’un manque d’effort ou de volonté lors des derniers matchs, mais ils vont devoir nous offrir du meilleur hockey. »

De la visite pour Girard

Le défenseur de l’Avalanche Samuel Girard en sera à son deuxième match dans la LNH au Centre Bell. Âgé de 20 ans et originaire de Roberval, l’ancien des Cataractes de Shawinigan aura de nombreux partisans dans les gradins.

« Le fan-club des Cataractes devrait venir, ça fait une soixantain­e de personnes, je pense, et il devrait y avoir environ 250 personnes qui vont descendre du Lac-Saint-Jean, a indiqué Girard. Ça va faire beaucoup de monde pour nous encourager.

«C’est toujours spécial de pouvoir jouer devant ma famille et mes amis. C’est une belle expérience de jouer au Centre Bell. J’ai grandi en regardant le Canadien. Je venais ici pour voir des matchs. C’est particulie­r de les affronter ici. »

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Nathan MacKinnon

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