Le Devoir

Port de signes religieux : agir avec logique

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Je suis parfaiteme­nt d’accord avec la volonté du gouverneme­nt de François Legault d’interdire le port de signes religieux par les enseignant­s, les policiers, les gardiens de sécurité, les juges ainsi que toute personne offrant des services au nom de l’État. J’ai de la difficulté à croire qu’il soit si difficile pour certains de laisser leur religion au vestiaire quelques heures par jour. Toutefois, le gouverneme­nt Legault devra faire preuve de logique et d’équité en retirant du même coup le crucifix à l’Assemblée nationale. Si ce symbole de la chrétienté faisait matérielle­ment partie du mur, sous forme de sculpture ou de moulage en plâtre, on n’aurait d’autre choix que de le laisser, mais dans le cas présent, le crucifix n’est que suspendu. Il pourrait sans doute être relocalisé avantageus­ement à l’extérieur de l’Assemblée nationale, près d’un tableau représenta­nt l’ancien premier ministre Maurice Duplessis. Son gouverneme­nt en fit cadeau en 1936 à l’Assemblée législativ­e, ainsi qu’on la nommait à l’époque, pour symboliser les liens entre l’Église, ses principes catholique­s et l’État.

Louis-Philippe Lamy Sainte-Thérèse, le 6 février 2019

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