Le Devoir

Radio-Canada ferme son bureau de Beyrouth

Le diffuseur public veut une couverture internatio­nale plus souple

- PHILIPPE PAPINEAU

Radio-Canada veut pouvoir envoyer un journalist­e sur le terrain pour des séjours ponctuels « de quelques jours à quelques semaines », a précisé Luce Julien

Radio-Canada a décidé de fermer son bureau de Beyrouth afin d’en rediriger le budget dans une couverture internatio­nale que le diffuseur public veut « plus souple, plus agile ».

La journalist­e Marie-Ève Bédard, qui couvrait la région du MoyenOrien­t depuis la fin de 2013, terminera son mandat à la fin du mois de juin, selon un communiqué interne de Radio-Canada.

Mme Bédard était entrée en poste peu de temps après les événements du Printemps arabe. Le bureau de Beyrouth, au Liban, était précédemme­nt situé à TelAviv, en Israël.

La couverture de la région ne se fera donc plus par une seule personne, mais sera confiée à des envoyés spéciaux ou par l’envoi temporaire­s d’un des correspond­ants actuels de Radio-Canada.

La directrice générale de l’informatio­n, Luce Julien, a aussi annoncé aux employés de Radio-Canada que JeanFranço­is Bélanger terminera au même moment son mandat de cinq ans à Paris. Il aura entre autres couvert les attentats du Bataclan, les élections en Catalogne et le dossier des gilets jaunes.

Le journalist­e Christian Latreille quittera pour sa part Washington, où il était correspond­ant depuis 2014. Il aura notamment couvert la présidence houleuse de Donald Trump.

Radio-Canada garde à leur affectatio­n les journalist­es Yanick Dumont-Baron (Paris), Raphaël Bouvier-Auclair (Washington), Tamara Alteresco (Moscou) et Anyck Béraud (Pékin).

« Tout en assurant dans la continuité la couverture des principaux points chauds de la planète avec nos correspond­ants à l’étranger, nous souhaitons développer une offre de déploiemen­t à l’internatio­nal plus souple, plus agile, plus numérique, aux formats et destinatio­ns plus variés, a expliqué Mme Julien dans la note interne. Le tout dans le but de proposer des incursions et un regard à multiples facettes dans des régions de la planète que nous fréquenton­s moins. »

Radio-Canada veut ainsi pouvoir envoyer un journalist­e sur le terrain pour des séjours ponctuels, « pouvant varier de quelques jours à quelques semaines », de préciser Luce Julien. Le budget qui était alloué au bureau de Beyrouth servira à financer ces séjours. « Celui-ci sera totalement consacré à l’actualité internatio­nale », indique-t-elle.

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