Virus tropical
★★★★
L’artiste Power Paola collabore à cette adaptation du premier de ses cinq romans (autobio) graphiques. On l’y suit de sa conception insolite jusqu’à ses 18 ans, accent étant mis sur les relations entre ses deux soeurs aînées, leur mère, et elle. Si différentes soient-elles, ces femmes ont l’art de se solidariser lors des épreuves. La manière subtile de célébrer sans appuyer ce pouvoir de résilience s’avère l’un des aspects les plus émouvants de cette chronique douce-amère. Le style de Power Paola se révèle en l’occurrence aussi efficace dans le registre dramatique que comique, avec ce trait en apparence naïf, épuré, et pourtant richement évocateur. La réalisation de Santiago Caicedo souscrit à la même dynamique, c’est-à-dire que sous des dehors minimalistes couve une grande virtuosité.