Outils d’avenir
Quand il s’agit de pallier les lacunes humaines, certains experts estiment que les systèmes d’aide à la conduite intelligents — précurseurs de la voiture autonome à venir — pourraient être mieux utilisés, notamment pour limiter la vitesse des véhicules lorsque la météo l’indique. « Il existe déjà des outils technologiques pour bloquer la vitesse maximale des véhicules, indique Nicolas Saunier, de Polytechnique, en citant en exemple le cas de certains poids lourds qui circulent sur les routes du Québec et de l’Ontario. Certains sont testés depuis une vingtaine d’années un peu partout dans le monde. » Selon lui, ce procédé pourrait même être dynamique, s’adaptant en fonction des tronçons routiers empruntés par les automobilistes et de la météo, par exemple. « C’est sûr qu’il y a des freins moraux, admet toutefois le professeur. Ce n’est sans doute pas demain la veille que le gouvernement va décider de limiter la vitesse des voitures pendant que les gens conduisent. » « À terme, ces systèmes pourraient même nous permettre de savoir quand un carambolage risque de survenir, renchérit Hardy Granberg, professeur au Département de géomatique appliquée de l’Université de Sherbrooke. En connectant les voitures entre elles et à des centrales, on serait peut-être en mesure d’appliquer des mesures préventives lorsqu’un tel incident est sur le point d’intervenir. »