Le stationnement de la classe moyenne
Membres de l’exécutif,
MM. Christian Dubé et Éric Girard,
Le 8 février dernier naissaient à l’hôpital de Gatineau deux enfants charmants, des jumeaux qui porteront le nom de Léo et Adèle respectivement. Vous comprendrez qu’à tire d’arrièregrands-parents, nous nous sommes fait un devoir d’aller saluer les parents et de tenir dans nos bras ces bébés adorables retenus à l’hôpital par prudence.
Bien sûr, j’aurais pu stationner à 500 mètres de l’hôpital, mais comme le déplacement dans les rues glacées le 10 février rendait l’aventure périlleuse pour deux octogénaires, j’ai utilisé le stationnement de l’établissement. Une machine impersonnelle m’a donc réclamé 12,35 $ pour les 90 minutes passées dans l’aile de la maternité. La somme n’est pas astronomique, mais ce fait me rappelle qu’il y a dans les établissements de santé de très nombreux malades qui sont heureux de la visite d’aidants naturels, d’enfants ou d’amis, lesquels ne se déplacent pas forcément en taxi et qui se trouvent pénalisés pour leur bonne action très souvent quotidienne. Même si les frais sont versés à une fondation de bienfaisance dont les fonds profitent en partie au système de santé, il n’y a pas moins là une taxe déguisée qui n’est pas de nature à encourager la visite aux malades et le bénévolat.
Alors je me suis souvenu que dans la plateforme électorale de la CAQ , il fut précisément question de cette pratique inhumaine qui consiste à facturer (à pénaliser) aux visiteurs leur visite motorisée, c.-à-d. l’utilisation d’un espace de stationnement, et ce, sans égard au service rendu par le visiteur. Vous me permettrez de conclure en vous rappelant cet engagement de la CAQ au sujet des frais de stationnement obligatoires pour les visiteurs dans les établissements de santé.
Où en sommes-nous ?
Gérard Laurin Gatineau, le 12 février 2019