Le Devoir

Un attentat-suicide fait 27 morts

L’attaque à la voiture piégée visait l’armée d’élite du régime

- KAY ARMIN SERJOIE À TÉHÉRAN AGENCE FRANCE-PRESSE

Vingt-sept membres des Gardiens de la révolution en Iran ont été tués mercredi dans un attentat-suicide contre leur bus, à leur retour d’une patrouille à la frontière, l’une des attaques les plus meurtrière­s contre l’armée d’élite du régime iranien.

L’attaque à la voiture piégée a visé le bus sur la route entre les localités de Khash et Zahedan dans la province du Sistan-Balouchist­an (sud-est), a précisé l’agence de presse officielle Irna.

Une photo diffusée par l’agence de presse Fars montre sur les lieux de l’attaque un amas de tôles.

Dans un communiqué, les Gardiens de la révolution (Pasdaran) ont confirmé une attaque-suicide contre un bus qui ramenait des membres de ce corps d’élite depuis la frontière avec le Pakistan. « Une voiture bourrée d’explosifs a explosé près du bus transporta­nt une unité des forces terrestres des Gardiens. »

« Dans cette attaque terroriste, 27 combattant­s courageux de l’islam ont été tués et 13, blessés », ont indiqué les Pasdaran dans un nouveau communiqué, accusant « des agences de renseignem­ent de la domination mondiale et des sionistes de soutien » aux assaillant­s. Le groupe djihadiste Jaich al-Adl (« Armée de la justice »), considéré comme une organisati­on «terroriste» par Téhéran, a revendiqué l’attentat, selon l’agence de presse iranienne Fars et le Centre américain spécialisé dans la surveillan­ce de la mouvance djihadiste (SITE).

Téhéran accuse les États-Unis ainsi qu’Israël et l’Arabie saoudite de soutenir les groupes séparatist­es. Israël et les États-Unis sont des ennemis de l’Iran alors que l’Arabie saoudite sunnite est le principal rival de la République islamique d’Iran chiite au Moyen-Orient.

L’attentat est survenu le jour du démarrage à Varsovie d’une conférence organisée sous la houlette des États-Unis et dont l’un des objectifs est de mettre la pression sur l’Iran, accusé par Washington « d’influence déstabilis­atrice » au Moyen-Orient.

En réaction à l’attaque, le chef de la diplomatie iranienne, Mohammad Javad Zarif, a avancé que « ce n’est pas une coïncidenc­e que l’Iran ait été frappé par la terreur le jour même » où a démarré la conférence de Varsovie.

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