Legault demande à Ottawa de protéger les emplois
Le premier ministre du Québec, François Legault, a déclaré qu’il souhaitait que le gouvernement fédéral en vienne à une entente «le plus tôt possible» avec la firme d’ingénierie SNC-Lavalin afin de protéger les emplois et le siège social de la société à Montréal.
L’entreprise en difficulté est vulnérable à une prise de contrôle étrangère, a déclaré M. Legault aux journalistes jeudi à Québec. Et plus ses problèmes juridiques perdureront, plus elle risquera d’être la proie d’une autre entreprise, a-t-il fait valoir.
M. Legault a dit croire qu’il fallait faire tout ce qui est possible « pour protéger ce siège social et les milliers de bons emplois bien rémunérés que nous avons à SNC-Lavalin ».
La société a fait du lobbying auprès du gouvernement fédéral pour obtenir un accord de réparation afin d’éviter un procès au criminel sur des accusations de corruption et de fraude liées à ses efforts pour obtenir des contrats du gouvernement en Libye.
M. Legault a soutenu que SNC-Lavalin devrait payer pour ses crimes allégués, mais que ses employés et l’économie de la province ne devraient pas en souffrir.
Sans entente, a-t-il ajouté, le dossier pourrait s’étendre sur des années et les affaires de SNC-Lavalin en souffriraient.
Alors que M. Legault avait beaucoup à dire sur les accusations fédérales, il s’est abstenu de commenter les allégations de la province. « Je n’ai aucune intention de faire quoi que ce soit avec ce qui se passe dans la juridiction du Québec », a-t-il indiqué.