1000 civils retenus par le groupe EI dans une zone restreinte
L’organisation djihadiste s’accroche à un secteur d’à peine un kilomètre carré dans le village de Baghouz
Des combattants du groupe armé État islamique (EI) empêchent plus de 1000 civils de quitter une zone minuscule toujours détenue par le groupe extrémiste dans un village de l’est de la Syrie, a affirmé dimanche un porte-parole de la milice kurde syrienne soutenue par les États-Unis.
Mustafa Bali, un porte-parole des Forces démocratiques syriennes (FDS) dirigées par les Kurdes, a affirmé à l’Associated Press que Daech avait « malheureusement fermé toutes les routes ».
Des responsables des FDS ont soutenu que les extrémistes se dissimulaient parmi les civils dans un village de tentes et utilisaient un réseau de grottes et de tunnels. Le groupe EI, qui avait à un certain moment le contrôle sur de grandes portions de la Syrie et de l’Irak, s’accroche à un secteur d’à peine un kilomètre carré dans le village de Baghouz, dans l’est de la Syrie.
Il pourrait y avoir dans le groupe des commandants de haut niveau et des gens pourraient être retenus en otages.
Des frappes aériennes et des affrontements occasionnels se poursuivent dans le village de Baghouz.
La fin du califat est proche
Des tirs d’artillerie avaient pour objectif de dégager les mines terrestres afin que les combattants des FDS puissent avancer. Les commandants soutiennent que la fin du califat autoproclamé du groupe EI est proche.
«Nous apporterons très bientôt de bonnes nouvelles au monde entier », a déclaré samedi Ciya Furat, commandant des FDS, lors d’une conférence de presse à la base pétrolière al-Omar, à plusieurs kilomètres de Baghouz, dans la province de Deir el-Zour.
La prise de la dernière poche de territoire détenue par le groupe EI en Syrie ou en Irak marquerait la fin d’une campagne mondiale dévastatrice de quatre ans visant à mettre fin au prétendu califat du groupe extrémiste. Au plus fort de leur pouvoir en 2014, les extrémistes contrôlaient près du tiers des deux pays.
Des experts et des responsables américains de la défense ont toutefois prévenu que le groupe constituait toujours une menace majeure et pourrait se regrouper dans un délai de six mois si la pression n’est pas maintenue.
Les FDS retiennent environ 1000 combattants étrangers dans des camps dans le nord de la Syrie. Leur sort est une préoccupation majeure, en particulier à l’heure où les troupes américaines se préparent à se retirer de la Syrie.