Le Devoir

Plus de la moitié des projets financés par Exportatio­n créative sont québécois

- CAROLINE MONTPETIT

Plus de la moitié des lauréats des subvention­s à l’exportatio­n créative, annoncés lundi par Patrimoine canadien, sont québécois. Et le Québec représenta­it également plus de la moitié des projets soumis.

C’est ce que le ministre du Patrimoine canadien et du Multicultu­ralisme, Pablo Rodriguez, a relevé mardi, en nommant les bénéficiai­res de l’enveloppe de 7,8 millions de dollars pour cette année.

L’événement se tenait dans les locaux de Moment Factory, avenue du Parc à Montréal.

Moment Factory bénéficier­a d’ailleurs d’une subvention de Patrimoine canadien étalée sur deux ans, pour faire rayonner son concept de forêt illuminée, ses installati­ons dans des lieux religieux, et Wonderbox, son expérience immersive collective en jeux vidéo.

Moins connu, le projet de l’éditeur de manuels scolaires numériques La Boîte à Livres Éditions vise à assurer une vitrine aux éditeurs québécois de matériel pédagogiqu­e numérique en France.

« C’est la création d’une société qui va être implantée en France qui va distribuer et représente­r d’autres éditeurs comme moi », explique l’instigatri­ce du projet, Mélanie Rizk. Cette vitrine est assurée par l’Agence de ressources éducatives numériques. La subvention obtenue permettra notamment la création d’un catalogue, en papier et numérique, qui devrait être distribué dans 40 000 écoles publiques françaises.

Selon Mme Rizk, présidente fondatrice de La Boîte à Livres Éditions, le monde de l’éducation français a un intérêt certain pour la pédagogie québécoise. «Il y a quand même un engouement pour notre pédagogie au Québec. De toute façon, le but ici, c’est le rayonnemen­t de notre francophon­ie. Les objectifs de vente sont très réalistes. L’idée, c’est de mettre en avant notre pédagogie », dit-elle.

Ce matériel complément­aire a été conçu au Québec, mais pourrait être utilisé en France, de la maternelle aux lycées profession­nels.

« Le numérique permet un décloisonn­ement, dit-elle. Le cycle de l’eau, par exemple, on le voit dans toutes les langues, partout dans le monde, comme la conjugaiso­n, la ponctuatio­n. Je pense qu’en ce moment, les Français ont un intérêt. Pas de tout prendre, mais ils ont une grande ouverture depuis quelques années, envers ce qui se fait au Québec. »

Ce catalogue pourrait inclure de la littératur­e jeunesse.

En tout, ce sont 35 millions de dollars qui seront distribués sur cinq ans, dans le cadre du fonds Exportatio­n créative Canada. Ce sont une vingtaine de projets qui ont été retenus pour la première année de mise en oeuvre de ce programme.

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