Menaces contre les femmes : le SPVM arrête un deuxième homme
Un Montréalais aurait publié des gazouillis haineux dans le sillage du 6 décembre
Le Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) a procédé à une deuxième arrestation en quelques jours relativement à des menaces proférées contre les femmes sur les réseaux sociaux.
Mohamed Ilyes Krimed, 20 ans, a comparu en fin de semaine au palais de justice de Montréal. Il fait face à des accusations d’incitation à la haine et de menaces, selon les informations du SPVM.
Selon le document de dénonciation consulté par Le Devoir, il aurait proféré ces menaces le 6 décembre dernier, soit le jour où avaient lieu les commémorations de la tuerie de Polytechnique.
Mohamed Ilyes Krimed «a sciemment proféré […] une menace de causer la mort ou des lésions corporelles à des femmes », peut-on lire dans le document. « [Il] a, par la communication de déclarations autrement que dans une conversation privée, fomenté volontairement la haine contre un groupe identifiable », est-il également écrit.
Dans un tweet désormais supprimé, l’accusé aurait proféré des menaces à l’endroit des femmes. Une internaute a alors signalé la publication au SPVM. La veille des commémorations du 6 décembre, il aurait relayé le gazouillis d’un autre internaute, où on peut toujours lire : « Bonne nuit à tous, sauf aux femmes. Mourrez [sic]. À demain. »
Quelques jours auparavant, l’accusé avait également publié un tweet faisant référence à des tueries dans les établissements scolaires.
Il a été remis en liberté sous plusieurs conditions, dont celle de ne pas posséder une arme et l’interdiction d’aller sur les réseaux sociaux. Il reviendra devant les tribunaux le 7 février prochain.
Il s’agit du deuxième individu arrêté en quelques jours pour des menaces proférées à l’endroit des femmes. Vendredi dernier, le jour des commémorations de la tuerie de Polytechnique, le SPVM avait arrêté un suspect, JeanClaude Rochefort, relativement à plusieurs publications faisant l’apologie du tueur Marc Lépine. Le blogueur a été accusé d’avoir fomenté la haine envers les femmes.
Rochefort demeure incarcéré jusqu’à la tenue de son enquête sur remise en liberté provisoire, mardi.